
On le sait, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Je n’ai jamais cru que ce gouvernement baisserait les impôts : il les a augmentés.
Et cette augmentation est justifiée par le fait que, s’ils n’avaient pas augmenté, ils auraient encore augmenté .
On constate bien que ce sont les indépendants et les PME qui sont visés.
Frontalement.
Ainsi que la majorité des travailleurs. C'était prévu, donc prévisible.
Mais ce n’est pas le plus important.
Le seul arrière-plan commun à tous les scénarios est le vieillissement de la population. Or, ce vieillissement s’inscrit dans un contexte démographique inverse : la natalité est faible, et la charge des prestations sociales qui pèse sur les actifs va devenir insupportable. De surcroît, l’IA menace cette population active en lui arrachant des gains de productivité, tandis qu’une population vieillissante se caractérise par une faible croissance.
Bref, tout s’aligne pour que cela aille encore plus mal, sauf, bien sûr, à espérer un effet massif de la remise à l’emploi des malades et chômeurs de longue durée, mais j’avoue que je suis sceptique.
Et donc, tous ces problèmes conduisent à ce que les cotisations sociales ne suffisent plus à financer les prestations sociales : c’est l’impôt qui est appelé à les compléter. Et comme ces prestations sociales vont augmenter avec le vieillissement de la population, l’impôt devra nécessairement augmenter.
Au reste, les actifs pourraient refuser de continuer à sacrifier leur présent pour les inactifs qui sont en nombre croissant. Je ne le souhaite évidemment pas, mais c’est un scénario plausible.
En un mot comme en cent, les boomers vont passer à la caisse.