Découvrez les 10 tendances de l'économie pour 2024 selon The Economist!

Le magazine britannique The Economist a publié son rapport annuel sur les perspectives économiques pour l'année 2024.

Selon ce rapport, l'économie mondiale devrait connaître une croissance modérée, mais aussi faire face à de nombreux défis et incertitudes.


Voici les 10 tendances majeures identifiées par The Economist pour 2024.

  1. La reprise post-pandémique: après avoir subi une récession historique en 2020, l'économie mondiale s'est redressée en 2021 et 2022, grâce aux progrès de la vaccination, aux mesures de soutien budgétaire et monétaire, et à la réouverture des frontières. En 2024, la croissance mondiale devrait se stabiliser autour de 3,5%, un niveau proche de la moyenne d'avant la crise. Toutefois, cette reprise sera inégale entre les pays et les régions, en fonction de la situation sanitaire, de la capacité de production, et de la vulnérabilité aux chocs extérieurs.
  2. Le retour de l'inflation: après avoir atteint des niveaux élevés en 2021 et 2022, sous l'effet de la hausse des prix de l'énergie, des matières premières, et des biens intermédiaires, l'inflation devrait se modérer en 2024, mais rester supérieure à l'objectif de 2% visé par la plupart des banques centrales. Cette inflation persistante s'explique par des facteurs structurels, tels que le vieillissement de la population, la déglobalisation, et la transition écologique, qui réduisent l'offre potentielle et augmentent les coûts de production.
  3. Le resserrement monétaire: face à la montée de l'inflation, les banques centrales devront normaliser progressivement leur politique monétaire, en réduisant leurs achats d'actifs et en relevant leurs taux d'intérêt. Ce resserrement monétaire sera plus ou moins rapide et prononcé selon les pays, en fonction de leur situation économique et de leur crédibilité. Les États-Unis devraient être les premiers à agir, suivis par le Royaume-Uni et la zone euro. Les pays émergents devront également ajuster leur politique monétaire, en tenant compte des risques de fuite de capitaux et de dépréciation de leur monnaie.
  4. La consolidation budgétaire: après avoir injecté des sommes colossales pour soutenir l'économie pendant la pandémie, les gouvernements devront réduire progressivement leurs déficits et stabiliser leurs dettes publiques. Cette consolidation budgétaire sera plus ou moins difficile selon les pays, en fonction de leur niveau d'endettement, de leur capacité de financement, et de leur marge de manoeuvre. Les pays les plus endettés, comme le Japon, l'Italie, ou la France, devront faire des efforts importants, tandis que les pays les moins endettés, comme l'Allemagne, la Chine, ou la Corée du Sud, pourront maintenir une politique budgétaire plus accommodante.
  5. La transition écologique: la lutte contre le changement climatique sera l'un des enjeux majeurs de l'année 2024, après la tenue de la COP26 à Glasgow en 2021, qui a abouti à un accord ambitieux pour limiter le réchauffement global à 1,5°C. Les pays devront mettre en oeuvre des mesures concrètes pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, telles que la taxation du carbone, le développement des énergies renouvelables, ou la promotion de la mobilité durable. La transition écologique aura des impacts positifs sur l'innovation, l'emploi, et la santé, mais aussi des coûts sociaux et économiques, qu'il faudra répartir équitablement.
  6. La transformation numérique: la pandémie de Covid-19 a accéléré la digitalisation de l'économie, en favorisant le télétravail, le e-commerce, ou l'enseignement à distance. Cette transformation numérique se poursuivra en 2024, avec l'essor de nouvelles technologies, telles que l'intelligence artificielle, la 5G, ou la blockchain. La transformation numérique aura des effets positifs sur la productivité, la compétitivité, et la créativité, mais aussi des risques de fracture numérique, de cybersécurité, ou d'éthique, qu'il faudra anticiper et réguler.
  7. La recomposition géopolitique: la rivalité entre les États-Unis et la Chine sera le principal facteur de tension géopolitique en 2024, avec des enjeux stratégiques, économiques, et idéologiques. Les deux superpuissances devront gérer leurs différends sur le commerce, la technologie, les droits de l'homme, ou la sécurité régionale, tout en cherchant des espaces de coopération, notamment sur le climat. Les autres pays devront s'adapter à ce nouveau contexte, en renforçant leur autonomie stratégique, en diversifiant leurs partenariats, et en défendant leurs intérêts.
  8. La réforme du multilatéralisme: face aux défis globaux, tels que la pandémie, le changement climatique, ou le terrorisme, la coopération internationale sera plus que jamais nécessaire en 2024. Les institutions multilatérales, comme l'Organisation des Nations unies (ONU), le FMI, ou l'Organisation mondiale du commerce (OMC), devront se réformer pour être plus efficaces, représentatives, et légitimes. Les initiatives régionales, comme l'Union européenne, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), ou l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP), devront se renforcer pour être plus intégrées, cohérentes, et résilientes.
  9. La dynamique démographique: la population mondiale devrait atteindre 8,1 milliards d'habitants en 2024, avec des disparités importantes entre les régions. L'Afrique et l'Asie seront les continents les plus peuplés, avec respectivement 1,4 et 4,7 milliards d'habitants. L'Europe et l'Amérique du Nord seront les continents les plus vieillissants, avec respectivement 20,5% et 18,9% de personnes âgées de plus de 65 ans. La dynamique démographique aura des conséquences sur la croissance économique, le marché du travail, la protection sociale, ou les migrations.
  10. La résilience sociale: la pandémie de Covid-19 a aggravé les inégalités sociales, entre les pays et au sein des pays, en touchant davantage les populations les plus vulnérables, comme les femmes, les jeunes, ou les travailleurs informels. La résilience sociale sera un enjeu crucial en 2024, pour réduire les fractures sociales, renforcer la cohésion sociale, et prévenir les conflits sociaux. Les politiques sociales devront être plus inclusives, redistributives, et participatives, en s'appuyant sur la fiscalité, l'éducation, ou la démocratie.

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