Le cabinet d’aujourd’hui est en pleine mutation.
En quelques années, le bureau comptable à littéralement été chamboulé. Toutes ces évolutions ont eu lieu en un laps de temps très court et ont bouleversé les modèles structurels, organisationnels et économiques sans que le cabinet ne soit accompagné.
En découle aujourd’hui une situation disparate du niveau de digitalisation de chacun et un flou sur les tendances à adopter pour les années à venir. Si l’on constate que la digitalisation comptable est en marche, son degré d’effectivité varie d’un bureau à un autre. En effet, selon une étude de l’IPFC[1], 59% des comptables fiscalistes travaillent de manière digitale tandis que 17% l’envisagent fortement. L’étude ne dit pas quel est le degré ni la méthode de digitalisation. Certes, ces dernières années ont vu apparaître une belle progression dans la numérisation des documents, mais aujourd’hui l’effort à fournir se situe au niveau de la généralisation du bureau «zéro papier» et de l’automatisation des opérations comptables.
Si à l’heure actuelle, tous les comptables possèdent un logiciel, tous n’ont pas encore adopté les fonctionnalités digitales : scanning et reconnaissance des factures et des pièces justificatives, traitement des extraits bancaires automatique par les CODA, ... Des technologies qui engendrent déjà une réduction drastique du temps d’encodage des écritures.
Une plus petite frange a acquis les dernières technologies : les plateformes d’échange et
de stockage des documents numérisés et l’automatisation des tableaux de bord qui permettent d’offrir un service plus pointu et un gain de temps tant du côté de la fiduciaire que des clients.
Demain, ces technologies seront dotées d’une intelligence artificielle et permettront d’alléger davantage l’analyse des données. Le comptable interviendra alors majoritairement dans un processus de conseil, de contrôle et de validation. Aujourd’hui déjà, l’automatisation permet d’alimenter certaines parties des dossiers comptables, de classer des factures et des montants dans les bons comptes. Elle peut également permettre de réaliser des analyses de données
et d’informations financières sur une plus grande échelle ou d’une manière plus exhaustive.
A terme, cette intelligence artificielle appliquée à la comptabilité permettra de faire des corrélations entre les chiffres pour en tirer des enseignements et même de réaliser des prédictions sur des risques potentiels.
C’est un élément de transformation fondamental pour les comptables. Il convient de le prendre en compte car il est source d’éléments extrêmement positifs concernant la capacité d’apporter de la valeur ajoutée aux clients, mais aussi la capacité de se libérer d’un certain nombre de tâches fastidieuses ou pénibles. C’est donc un enjeu capital qu’il faut intégrer dans vos entreprises dès aujourd’hui.
La prochaine révolution est quant à elle déjà annoncée et se nomme «Blockchain» (chaîne de blocs) définie comme une technologie de stockage et de transmission d’informations. Par extension, la blockchain désigne une base de données numériques décentralisée qui regroupe un historique de transactions électroniques.
La Blockchain permet de réaliser une transaction entre deux parties sans avoir recours à un tiers de confiance ou à une autorité centrale, la transaction étant enregistrée et cryptée sur des registres. Une tentative de falsification d’un de ces enregistrements sur un des registres romprait l’uniformité et la continuité de la blockchain et serait rejetée immédiatement par le consensus desdits registres. Cet enregistrement de transactions est irrévocable, horodaté, infalsifiable, immuable et réalisé de façon totalement transparente pour toutes les parties.
On comprend rapidement qu’il s’agit d’un registre comptable totalement dématérialisé. Dans les métiers de la comptabilité, la blockchain pourrait notamment :
Les applications sont évidemment bien plus étendues, mais nous n’en sommes pas encore là. En effet, il est peu probable qu’endéans les trois ou cinq ans la technologie blockchain se généralise, tout au moins au sein des solutions comptables.
En outre, la blockchain ne s’appliquera pas à la comptabilité sans que celle-ci ne soit entièrement digitalisée.
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