Les négociations salariales ne sont pas une formalité pour les employeurs

Une étude d’Indeed sur les négociations salariales montre clairement que les discussions concernant les augmentations salariales ne sont pas une formalité. Les employeurs flamands et wallons sont très différents à cet égard. La volonté de négocier l’augmentation n’est pas toujours aussi importante et il y a une différence entre ce que les hommes et les femmes peuvent attendre.

De nombreux travailleurs doivent affronter la perspective de devoir parler à leur patron lorsqu’ils souhaitent obtenir un salaire plus élevé. Mais même pour ces employeurs, cette conversation n’est pas banale. Les personnes qui souhaitent une augmentation doivent la demander elles-mêmes, selon un employeur sur six. C’est le cas chez près d’un quart des employeurs néerlandophones, contre seulement un employeur francophone sur dix.

Un employeur sur trois aborde lui-même le sujet lors de l’entretien annuel d’évaluation. Fait notable : c’est plus souvent le cas du côté flamand (40 % des employeurs) que du côté wallon (25 %). Plus d’un quart d’entre eux n’envisagent de le faire que lorsqu’un travailleur est en service depuis au moins deux ans. Une grande différence régionale se dégage à ce sujet : 20 % des employeurs flamands partagent cet avis, contre un tiers des employeurs wallons. ​ Et pour un employeur sur cinq, l’augmentation est prévue contractuellement et ne doit donc pas être négociée.

Un tiers des employeurs flamands ne sont d’ailleurs disposés à parler d’augmentation que lorsque le travailleur a reçu une offre concrète d’un autre employeur. Chez les employeurs wallons, ce chiffre atteint même la moitié.

Pour un tiers des employeurs, discuter d’une augmentation n’est envisageable qu’une fois par an au maximum. Pour près d’un travailleur sur cinq, c’est même une fois tous les deux ans. Un cinquième estime que l’augmentation n’est pas liée au temps, mais bien aux performances du travailleur. ​ Pour 3 %, ce sujet n’est absolument pas discutable.

Combat des sexes

Dans notre pays, les écarts de rémunération entre hommes et femmes s’élèvent à 9,2 % (et sans correction en fonction de la durée du travail, il est même de 23,1 %). L’étude d’Indeed, le plus grand site d’offres d’emploi dans le monde et en Belgique, confirme que le sexe reste souvent un facteur (inconscient) dans les négociations salariales. Un peu plus de la moitié des travailleurs indiquent que les hommes négocient plus souvent les salaires que les femmes.


Plus de sept employeurs sur dix affirment que les hommes et les femmes pourraient en principe gagner la même chose, mais que cela dépend de leur aptitude à négocier. Un employeur sur trois déclare penser que les hommes sont meilleurs à ce niveau que les femmes ; 17 % seulement pensent que les femmes sont meilleures.

Fait notable : Les employeurs francophones disent plus souvent que leurs collègues néerlandophones que les femmes négocient mieux. Près d’un quart des employeurs wallons donnent l’avantage aux femmes, contre à peine 10 % chez les Flamands. ​

Un quart des employeurs admettent également que le sexe joue un rôle dans ces négociations. La différence entre les groupes linguistiques dans notre pays est frappante : près des trois quarts des employeurs flamands affirment que le sexe ne joue a priori aucun rôle dans ces discussions, alors qu’ils ne sont « que » 60 % du côté wallon. En outre, la moitié des employeurs affirment que les hommes négocient plus souvent leur salaire que les femmes.

Comment mieux faire en tant qu’employeur ?

« Les employeurs confirment que le facteur du sexe joue toujours un rôle important dans les négociations salariales. Il est frappant de constater à quel point ils indiquent clairement que les hommes mènent ces conversations plus souvent et avec de meilleurs résultats que les femmes. Nous constatons également des différences régionales marquées, tant en ce qui concerne l’attitude envers les hommes et les femmes que la volonté de négocier une augmentation », déclare Arjan Vissers, Senior Manager Employer Insights chez Indeed.

Indeed conseille donc aux employeurs d’éviter toute impression d’arbitraire, en gardant certainement à l’esprit les nouvelles règles sur lesquelles l’Europe travaille en matière de transparence salariale.

(cf. https://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20220401IPR26532/transparence-salariale-le-parlement-en-faveur-de-mesures-contraignantes)

« Une première étape peut consister à informer clairement les collaborateurs sur la manière dont les décisions relatives aux rémunérations sont prises. Indiquez clairement que le même travail est rémunéré de la même manière. La transparence salariale interne aide en outre les entreprises à travailler sur les écarts de rémunération internes. En tant qu’entreprise, créez une culture dans laquelle les travailleurs se sentent à l’aise pour parler de leur salaire, y compris avec leurs collègues », conclut Arjan Vissers.


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Source : Indeed

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