À l’occasion de la Journée de la satisfaction au travail, ce 8 juin, le gouvernement annonce les premiers résultats de la vaste campagne d’information et de sensibilisation menée depuis six mois dans le cadre du Plan d’action fédéral pour le bien-être mental au travail.
6.819 travailleurs et employeurs ont déjà pris rendez-vous avec eux-mêmes ou avec leur équipe sur www.jemesensbienautravail.be(link is external), afin d’accorder plus d’attention au bien-être mental au travail. Les travailleurs choisissent le plus souvent « Je prends du temps pour les personnes les plus importantes de ma vie » et les employeurs « Je prends du temps pour célébrer les succès avec l’équipe ». D'autres engagements courants de la part des travailleurs sont les suivants : « Je ne mange pas en travaillant et je prends une vraie pause à midi » et « Je m'assure que mes objectifs pour la journée sont raisonnables et que je m'arrête à l'heure » ; pour les employeurs : « Je prends le temps d'avoir des contacts personnels avec mes travailleurs» et « Je développe une véritable politique de bien-être au travail pour prévenir les problèmes et promouvoir le bien-être ».
Le bureau d’études iVox a interrogé 1 000 Belges actifs âgés de 18 à 65 ans sur leur connaissance du stress et du burn-out, ainsi que sur leur attitude et leur comportement en matière de bien-être mental au travail. Six mois après la mesure de référence effectuée lors du lancement de la campagne, les Belges ont commencé à parler davantage de la pression professionnelle et de leur ressenti au travail. Qui plus est, ceux qui ont vu la campagne sont davantage informés sur les symptômes du burn-out (61 % contre 50 %), savent qui contacter en cas de stress lié au travail (69 % contre 56 %) et savent mieux comment éviter le burn-out (61 % contre 46 %).
Les plaintes liées au stress sont, par ailleurs, moins souvent ignorées au travail (diminution de 54 % à 41 %) et moins de travailleurs appréhendent la réaction de leurs collègues s’ils admettent subir trop de pression au travail (diminution de 52 % à 40 %).
Pierre-Yves Dermagne, Ministre de l’Économie et du Travail : « La moitié des travailleurs déclarent subir trop de pression au travail et être trop stressés. Nombre d'entre eux souhaitent avant tout consacrer plus de temps aux personnes importantes de leur vie. Pour le bien-être mental au travail, on ne saurait donc surestimer l'importance des réformes du marché du travail visant à permettre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. En outre, l'attention sociale accordée à ce thème reste importante. Le bien-être mental doit être ouvert à la discussion. Heureusement, de plus en plus de salariés franchissent le pas et parlent de la pression qu'ils subissent au travail. »
Petra De Sutter, Ministre de la Fonction publique : « Nous sommes heureux que la campagne encourage à la fois la réflexion et l’action. Outre le changement d’attitude positif par lequel nous attachons plus d’importance au bien-être mental au travail, nous observons également un impact positif sur le comportement. Nous agissons davantage et sommes plus enclins à parler à des collègues qui rencontrent des difficultés. Les Belges qui travaillent sont en effet encore très stressés. »
David Clarinval, Ministre des Indépendants et des PME : « Le nombre de Belges souffrant de burn-out ou de dépression a augmenté d'environ 10% par an au cours des quatre dernières années. Avec la campagne et les initiatives du plan d'action fédéral pour le bien-être mental au travail, nous voulons également fournir à nos indépendants des outils pour prévenir le stress excessif et le burn-out. »
Source : SPF Sécurité sociale, juin 2022