La mobilité est un élément important dans la vie des Belges, 50 % d’entre eux se déplacent quotidiennement, tous modes de transport confondus. Les préoccupations environnementales actuelles nous amènent pourtant à repenser notre mobilité. Comment les Belges se déplacent-ils ? À quelle fréquence ? Quels sont les modes les plus utilisés ?
Dans le cadre de l'enquête BeMob du SPF Mobilité, réalisée entre mars et décembre 2023, les questions ont été posées à un panel de plus de 6.000 répondants.
Les tendances en matière de mobilité demeurent inchangées : la voiture et la marche restent les modes préférés de la population belge, les transports en commun et le vélo représentent les principales alternatives à la voiture et les modes de déplacement impactés par la crise sanitaire (transport en commun et covoiturage) retrouvent leurs usagers.
En tête de liste des modes de transport les plus utilisés, on retrouve la marche (96 %) et la voiture (94 %). Ils sont utilisés au moins 3 fois par semaine par plus de la moitié de la population.
Les transports en commun et le vélo constituent les deux grandes alternatives à la voiture, ces deux modes sont utilisés par respectivement 67 % et 57 % des Belges. Les enjeux environnementaux et climatiques peuvent, en partie, expliquer cet attrait pour une mobilité plus durable.
Ces moyennes cachent d’importantes disparités. En effet, le vélo est beaucoup plus utilisé au nord du pays (76 % des Flamands sont cyclistes contre 37 % des Bruxellois et 31 % des Wallons), Les transports publics sont plus populaires dans les zones urbaines : pas moins de 57 % des Bruxellois l’utilisent au moins une fois par semaine contre 18 % des Flamands et des Wallons).
Les évolutions en matière de mobilité sont lentes. Entre 2022 et 2023, on observe une légère progression de l’utilisation des modes de déplacement encore impactés par les suites de la crise sanitaire : les transports en commun (de 65 % à 67 % d’utilisateurs, et de 21 % à 22 % au moins une fois par semaine), et le covoiturage (de 23 % à 25 % comme conducteur, et de 27 % à 29 % comme passager).
L’évolution la plus visible est toutefois l’augmentation de la popularité des vélos électriques. Leur nombre d’utilisateurs a grimpé de 24 % à 28 % en un an alors que celui des vélos non-électriques stagne. C’est particulièrement le cas en dehors des villes : le cycliste régulier flamand habitant en dehors d’une grande ville utilise désormais plus souvent un vélo électrique qu’un vélo non électrique.[SG1]
Les intentions d’achat montrent d’ailleurs que 13 % des utilisateurs d’un vélo non-électrique pensent le remplacer à l’avenir par un vélo électrique.
L'analyse des déplacements à vélo révèle que 30 % des cyclistes l'utilisent uniquement pour se promener, un pourcentage significativement plus élevé en Wallonie (67 %) qu’en Flandre (21 %). Cependant, un transfert modal de la voiture ne s’envisage que dans le cas d’une utilisation utilitaire comme lors de déplacements domicile-travail ou pour effectuer ses courses. Cela souligne l'importance de distinguer les types de déplacements à vélo pour mieux comprendre les habitudes de mobilité des cyclistes.
Les résultats de ce rapport reprennent les données de quatre vagues d’analyse, effectuées entre mars et décembre 2023, auprès d’un panel de 6.240 répondants, âgés de 18 à 79 ans. Ils ont été interrogés sur leur fréquence d’utilisation des modes de déplacement de la mobilité quotidienne (voiture, transports en commun, modes actifs, micromobilité, moto ou cyclomoteur).
Le rapport complet est disponible sur le site web du SPF Mobilité et en annexe.