Vous êtes chercheur.se d’emploi et vous souhaitez vous lancer dans l’entrepreneuriat ? Sachez qu’en tant que chercheur.se d’emploi, vous pouvez bénéficier de différents mécanismes et aides pour vous aider à vous lancer et ainsi maximiser vos chances de réussite.
Cette page recense l’ensemble des aides qui vous permettront de vous former, de vous faire accompagner et de vous aider financièrement lors du lancement de votre projet.
Téléchargez également notre brochure « De chercheur.se d’emploi à entrepreneur.e »(PDF). Vous y retrouverez toute l’information disponible sur cette page mais aussi des témoignages inspirants d’anciens chercheur.se.s d’emploi qui se sont lancé.e.s, comme vous !
Lorsqu’on souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat, se faire accompagner, c’est la clé de la réussite !
Bruxelles foisonne d’organismes gratuits et compétents. Une série d’entre eux sont spécialisés dans l’accompagnement des (futur.e.s) entrepreneur.e.s qui ont le statut de chercheur.se.s d’emploi. Soutenus par les pouvoirs publics pour cette mission, ils vous proposent des programmes réellement adaptés à vos besoins et un accompagnement gratuit.
Ils peuvent vous offrir les services suivants :
Choisissez la structure la plus proche de chez vous, où selon sa spécialité.
> Centre Dansaert (Guichet d’Économie Locale de Bruxelles-Villes)
> Credal – spécialisé dans l’accompagnement des femmes
> Euclides (Guichet d’Économie Locale de Anderlecht)
> Guichet d’Économie Locale de Molenbeek
> Guichet d’Économie Locale de Schaerbeek
> LES asbl - spécialisé dans les projets culturels et créatifs
> Village Partenaire (Guichet d’Économie Locale de Saint-Gilles) - spécialisé dans les projets durables
Avant de se lancer, quoi de plus normal que de vouloir mettre à profit son temps disponible afin d’acquérir de nouvelles compétences et/ou préparer votre projet entrepreneurial. Mais comment se former et préparer son projet lorsqu’on doit répondre à des obligations de recherche active d’un emploi ?
La conception d’un projet entrepreneurial nécessite parfois d’acquérir de nouvelles compétences utiles pour la gestion d’une entreprise (marketing et communication, aspects commerciaux, numériques, finances, langues étrangères…), ou pour exercer un nouveau métier dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
En tant que chercheur.se d’emploi, vous avez la possibilité de demander une dispense de disponibilité qui vous libère, le temps de votre formation, de vos obligations de recherche active d’un emploi. Vous pouvez ainsi suivre une formation en alternance, un stage (grâce à la convention d’immersion professionnelle), ou même des études.
Pensez à toujours introduire vos demandes de dispense avant le début de votre formation, stage ou études.
Plus d’infos ?
? Retrouvez l’ensemble des organismes de formation éligibles et les démarches à effectuer sur la page dédiée d’Actiris.
Avant de vous lancer, vous pouvez également prendre le temps de préparer votre projet pendant une période de 6 mois maximum, tout en continuant à bénéficier de vos allocations de chômage. Il peut s’agit d’étude de faisabilité du projet, d’aménagements de locaux, de formalités administratives,…
Quelles sont les formalités que vous devez accomplir au début de la préparation ?
Vous devez préalablement faire une déclaration écrite de la préparation au bureau du chômage au moyen d’un formulaire disponible sur le site de l’ONEM ou auprès de votre organisme de paiement. Pendant cette période préparatoire, vous devez rester inscrit.e comme demandeur.se d’emploi et rester en possession d’une carte de contrôle que vous devez compléter suivant les directives qui y sont mentionnées.
Plus d’infos ?
? Consultez la page dédiée sur le site de l’ONEM
Avant de vous lancer en tant qu’indépendant.e à titre principal et de perdre ainsi vos allocations de chômage, différentes options s’offrent aux chercheur.se.s d’emploi pour démarrer leur activité en limitant les risques.
Nous vous aidons ici à y voir plus clair sur leurs différences, leurs implications sur votre statut et vos allocations et les (in)compatibilités entre elles.
L’ensemble de ces formules font également l’objet d’une séance d’information intitulée « Coopératives, tremplin, prime indépendant : quelle formule pour limiter les risques ». Visionnez le replay ici.
Récapitulatif des aides au lancement pour les chercheurs.se.s d'emploi
Coopérative d’activités | Plan tremplin | Prime indépendant | Entreprises partagées | Erasmus for Young Entrepreneurs | |
Durée | 18 mois maximum | 12 mois maximum | 6 mois maximum | Illimitée | 6 mois maximum |
Statut | Chercheur.se d’emploi | Chercheur.se d’emploi + indépendant.e à titre complémentaire | Indépendant.e à titre principal | Chercheur.se d’emploi | Chercheur.se d’emploi |
Allocations | OUI Dégressivité gelée au 2ème palier | OUI Pas de gel de la dégressivité | NON | OUI pour les jours sans prestations comme indépendant | OUI |
Cotisations sociales | NON Pas de cotisations pendant la phase de test | OUI Minimum 96,8€/trimestre (année 2023) | OUI Minimum 875€/trimestre (année 2023) | Prises en charge par l’entreprise partagée | NON |
Accès à la gestion | Pas obligatoire durant la phase test | Obligatoire | Obligatoire | Pas obligatoire | Pas obligatoire |
Accompagnement | Inclus | Non inclus mais fortement conseillé | Inclus | Inclus selon l’entreprise partagée | Inclus |
Les coopératives d’activités permettent aux chercheur.se.s d’emploi (en priorité) de tester leur activité sans prendre directement un statut d’entrepreneur.
Vous allez pouvoir produire et facturer comme un.e véritable indépendant.e mais sous la protection de la coopérative d’activité. Au bout de 18 mois (maximum) de test, vous avez le recul nécessaire pour choisir de vous lancer dans l’entrepreneuriat avec le statut de votre choix ou de rester chercheur.se d’emploi.
Si vous en avez besoin, elles vous accompagnent aussi dans un premier temps pour préparer le démarrage de votre entreprise (voir section « Se faire accompagner »).
Vous restez chercheur.se d’emploi, vous n’avez pas le statut d’indépendant.e. Vous facturez via le numéro TVA de la coopérative d’activités.
Vous continuez de percevoir vos allocations pendant tout le test avec un gel de la dégressivité à période 2 (phase 2A). Vous ne retournez pas à cette phase si vous l’avez dépassée.
Vous pouvez également bénéficier d’une dispense de disponibilité sur le marché de l’emploi durant la phase de test et ainsi vous consacrer à 100% à votre projet.
Les revenus de votre activité pourront rembourser vos frais professionnels, mais vous ne pourrez pas toucher directement l’entièreté de vos fonds propres pour vous rémunérer (au-delà d’un plafond fixé par l’ONEM). Vous aurez néanmoins la possibilité de récupérer vos fonds à la fin de la phase de test.
La gestion administrative et la comptabilité sont gérées par la coopérative d’activités. En contrepartie de cet encadrement, vous avez une participation coopérative de 10% de votre marge brute.
En fonction de vos besoins et de l’état d’avancement de votre projet, vous bénéficiez d’une première phase d’accompagnement principalement collectif. Après cette phase de préparation, ou si vous êtes tout de suite prêt.e à facturer, vous entrez dans la phase de test qui s’étale sur une période de maximum 18 mois. Durant cette phase, vous facturez via le numéro de TVA de la coopérative d’activités et restez accompagné.e durant tout le processus.
Il est possible d’entrer dans la période de test sans avoir les compétences de gestion de base. Si vous vous lancez ensuite en tant qu’indépendant.e, vous serez soumis aux règles en vigueur sur l’accès à la gestion.
Si l’accès à la profession est nécessaire pour votre activité, vous devrez l’obtenir avant la phase de test.
Bruxelles compte deux coopératives d’activités regroupées chez JobYourself :
A noter que certains projets ou secteurs d’activités sont exclus (professions libérales, , transport de personnes,…).
Attention : une distinction doit être faite entre les coopératives d’activité qui vous permet de tester votre activité et les coopératives d’emploi (Rcoop, DiES,…) qui vous permet d’exercer votre activité de manière autonome mais en tant que salarié.e de la coopérative.
? Certainement, si :
? Sans doute pas, si :
✊ Les incompatibilités
Votre situation est incompatible avec la coopérative d’activité, si :
Plus d’infos ?
? Consultez les siteweb de JobYourself et JobYourself Baticr
Le Plan Tremplin est la possibilité pour un.e chercheur.se d’emploi de lancer (ou de continuer) une activité indépendante à titre complémentaire tout gardant son statut de chercheur.se d’emploi et ses allocations de chômage.
Il nécessite un accord préalable de l’ONEM via des démarches à effectuer auprès de son organisme de paiement.
Vous restez chercheur.se d’emploi à titre principal et devenez indépendant.e à titre complémentaire pour une période de 12 mois maximum.
Vous conservez vos allocations de chômage tout en démarrant votre activité. Vous devez cependant rester disponible sur le marché de l’emploi, répondre aux convocations et garder trace de vos activités.
Vous facturez avec votre numéro de TVA et percevez directement les revenus de votre activité. Il y a cependant un plafond de revenu au-delà duquel vous devrez rembourser tout ou une partie des allocations reçues. De même, les cotisations sociales que vous payez sont des cotisations provisoires, elles seront régularisées en fonction de vos revenus.
Vous devrez donc, dans un second temps, rembourser les dépassements de revenus et vos cotisations seront recalculées. Il est donc impératif de tenir vos comptes à jour (et au besoin, de vous faire accompagner) et de mettre de côté tout ce qui devra éventuellement être remboursé afin d’éviter les mauvaises surprises !
Vous n’avez aucune obligation de vous faire suivre par un organisme d’accompagnement pour activer le plan tremplin mais un accompagnement sur-mesure est fortement conseillé, surtout au démarrage de votre activité (voir Section « Se faire accompagner »). N’hésitez pas à aller vers l’un de ces organismes, ils vous aideront à limiter les risques et vous aideront dans la préparation de votre projet.
Vous devez avoir les compétences de gestion de base et l’accès à la profession si votre activité le requiert.
? Certainement, si :
? Sans doute pas, si :
✊ Les incompatibilités
Votre situation est incompatible avec le plan tremplin, si :
Plus d’infos ?
? Pour en savoir plus sur le Plan Tremplin, rendez-vous sur le site de l’ONEM.
La prime indépendant est une aide financière octroyée par Actiris aux chercheur.ses.s d’emploi qui leur permet de bénéficier d’un soutien financier pendant une période de 6 mois maximum lorsqu’ils se lancent comme indépendant.e à titre principal.
Vous quittez votre statut de chercheur.se d’emploi et devenez indépendant.e à titre principal. Vous ne touchez donc plus vos allocations de chômage mais bénéficiez d’une prime pour vous aider les premiers mois de votre activité.
Vous facturez via votre propre numéro de TVA et bénéficiez d’une prime allant jusqu’à 4000 € (pour l’année 2023) versée en 6 tranches mensuelles successives.
Vous pouvez utiliser cet argent comme vous le souhaitez. En cas d’arrêt au cours des 6 premiers mois, vous ne toucherez pas les tranches restantes encore non délivrées.
La prime est considérée comme un revenu, c’est-à-dire qu’elle sera prise en compte dans le calcul de vos cotisations sociales et de l’impôt des personnes physiques.
La première étape consiste à rencontrer, avant même de prendre le statut d’indépendant.e, une structure d’accompagnement qui analysera votre projet. S’il est jugé viable, elle vous délivrera un document qui vous permettra d’entamer les démarches pour passer indépendant.e et d’introduire la demande de prime. Votre accompagnement se prolongera sur toute la durée de versement de la prime.
Ces organismes agréés sont les 5 Guichets d’Économie Locale, Credal, Iles asbl, Microstartet JobYourself. Ces organismes sont listés dans la section « Se faire accompagner ».
Il est important de suivre scrupuleusement les différentes étapes utiles avant de prendre votre statut indépendant, sans quoi la prime ne vous sera pas octroyée. De même, les délais de procédure peuvent prendre du temps, anticipez-les !
Vous devez avoir les compétences de gestion de base et l’accès à la profession si votre activité le requiert.
? Certainement, si :
? Sans doute pas, si :
✊ Les incompatibilités
Votre situation est incompatible avec la prime indépendant, si :
Plus d’infos ?
? Consultez la page dédiée à la prime indépendant sur le site d’Actiris.
Les entreprises partagées ou de payrolling vous permettent de facturer vos services par leur entremise tout en conservant vos allocations de chômage entre vos prestations. Cela vous permet de tester la rentabilité de votre activité avant de prendre un statut indépendant.
Vous restez chercheur.se d’emploi. Vous passerez des contrats ponctuels en CDD avec l’entreprise partagée grâce auxquels vous pourrez effectuer des prestations de service ou des ventes dans un cadre légal et sécurisant.
Vous ne percerez pas vos allocations de chômage pour les jours où vous effectuez des prestations, mais bien entre deux contrats.
La gestion administrative (cotisations, TVA,…) est prise en charge par l’entreprise partagée, vous percevez donc directement un revenu net de vos prestations. En contrepartie, elles prélèvent un pourcentage sur ces prestations.
Vous n’avez aucune obligation de vous faire suivre par un organisme d’accompagnement agréé pour facturer via une entreprise partagée mais un accompagnement reste toujours fortement conseillé. L’entreprise partagée dispose également de programmes d’accompagnement en individuel et en collectif et de formations.
Il est possible de facturer via une entreprise partagée sans avoir les compétences de gestion de base. Si un accès à la profession est requis pour votre activité, et si cette activité est acceptée par l’entreprise partagée, vous devrez en prouver son obtention.
? Certainement, si :
? Non, si :
Choisissez l’entreprise partagée située nous loin de chez vous et/ou selon votre secteur d’activité.
Erasmus for Young Entrepreneurs (EYE) est relativement différent des autres alternatives proposées dans cet article car il ne vous permet pas directement d’exercer votre activité. Il s’agit plutôt d’une aide pour vous préparer au métier d’entrepreneur et approfondir la préparation de votre projet.
C’est un programme d’échanges transfrontaliers qui offre aux chercheur.se.s d’emploi (notamment) la possibilité de se former, pendant 1 à 6 mois, auprès d’entrepreneur.e.s chevronné.e.s dirigeant de petites entreprises dans différents pays participants.
Vous touchez un soutien financier mensuel entre 550€ et 1100€ (en fonction de la destination choisie) octroyé par la Commission européenne. Ce soutien financier est cumulable avec les allocations de chômage.
? Certainement, si :
? Non, si :
Plus d’infos ?
? Consultez la page dédiée à l’Erasmus for Young Entrepreneurs sur le site de hub.brussels.
Si vous vous lancez en tant que chercheur.se d’emploi dans une activité indépendante à titre principal, vous conservez vos droits à une réactivation de votre chômage pendant 15 ans.
Si vous arrêtez votre activité dans les 6 premiers mois, cette période interviendra dans le calcul de dégressivité de vos allocations. Si vous interrompez votre activité après 6 mois, vous percevrez en principe une allocation égale à celle que nous perceviez auparavant.
Dans tous les cas, le lancement d’une activité complémentaire ne ferme pas vos droits au chômage, ce qui constitue un solide filet de sécurité dans le cas où votre entreprise ne fonctionnait pas comme espéré.
? Plus d’information sur la page dédiée sur le site de l’ONEM.