Démocrates de tous les pays, unissez-vous…

Les prochaines années vont demander beaucoup de volonté, et surtout de caractère, aux citoyens qui appréhendent intelligemment l’évolution du monde vers une cascade (mais peut-être devrais-je écrire une superposition) de pouvoirs autocratiques et de nature dictatoriale. Partout, des barrières se dressent au même rythme que la centralisation des pouvoirs.

On avait laissé les États-Unis à l’été 1974, lors de la démission de Nixon, et on les retrouve avec une présidence de Trump, une tentative de coup d’État, et une Cour Suprême qui octroie un pouvoir extraordinaire au Président, très éloigné de la volonté des pères fondateurs de ce pays-continent.

On avait laissé l’Italie avec le cadavre de Mussolini, et on la retrouve avec un pouvoir qui s’en revendique pour partie.

On avait laissé Pétain à l’île d’Yeu en juillet 1951, et on a l’extrême droite aux portes majoritaires de l’Assemblée nationale.

On était tous d’accord pour dire que le nazisme appartenait à l’histoire, et on observe un parti aux relents extrémistes devenir le deuxième d’Allemagne.

On avait laissé Franco embaumé, et on retrouve un parti d’extrême droite espagnol.

A une échelle ridicule, on avait laissé la Belgique en finir avec ses démons, et on a un Président de parti qui avance que quand les journalistes et les universitaires - corps intellectuels censés donner une direction à la société - pensent à l’opposé de la masse de la population, qui est de plus en plus à droite, c’est la faillite des élites.

Mais ce n’est pas fini : on avait consacré Gorbatchev, et on a une Russie envahissante. On croyait la Chine libérée, et on a Xi Jinping, on croyait la Corée apaisée en 1953 et on a Kim Jong-u, on croyait le chilien Pinochet enterré et on a l’argentin Milei.

Etc., etc.

C’est maintenant que les démocrates doivent se réveiller, s’unir, se faire entendre, car l’impression générale du monde à venir est mauvaise, d’autant qu’elle est assaillie par les dettes que 60 ans de consumérisme et d’individualisme forcenés ont construites.

Observés de manière isolée, les événements sont anodins.

Appréhendés globalement, c’est autre chose.

On peut choisir le silence des pantoufles… ou pas.

Mots clés

Articles recommandés

Pouvoirs instantanés : comment l'autoritarisme s'invite sur les réseaux sociaux

Que faire si vous êtes bloqué sur votre lieu de vacances ? Cinq solutions !

MASP  : NCTS phase 5 – utilisation obligatoire à partir du 9 décembre 2024