Le mot « unique » semble avoir perdu tout son sens en matière de régularisation fiscale en Belgique. Alors que la promesse politique affirmait qu’il n’y aurait plus jamais d’amnistie fiscale, le gouvernement prépare une cinquième DLU, cette fois annoncée comme… permanente.
Une nouvelle qui interroge, tant sur le fond que sur la forme.
« Plus jamais d’amnistie fiscale. »
C’était la promesse ! Et pourtant…
Après avoir enterré la DLU 4 (censée être la dernière), le gouvernement se prépare à sortir une DLU 5, qui serait cette fois-ci… permanente. Une cinquième « déclaration libératoire unique », dans un pays où l’unicité semble avoir le goût du déjà-vu.
Jusqu’à preuve du contraire.
Ce système repose sur une stratégie marketing parfaitement huilée :
Cette fois-ci, le taux grimpe à 45 %,
plus sévère encore que la DLU 3 (40 %).
Et, comme toujours, la charge de la preuve pèse sur le contribuable.
La mesure est identique :
Celui ou celle qui ne souhaite pas se faire imposer lourdement doit prouver sa bonne foi.
Les contours restent flous,
et le flou restant, en fiscalité, le meilleur allié de l’administration.
Et, comme toujours, les gouvernants se réservent le droit d’interpréter…
selon l’objectif budgétaire du moment.
Bref, une amnistie dite permanente, mais qui a toutes les allures d’un piège à contribuables.
La DLU 5, sous ses airs de mesure pérenne, s’inscrit dans une longue tradition d’ambiguïtés fiscales, où le contribuable est à la fois sollicité, suspecté et sanctionné.
Une stratégie commerciale bien rodée, mais sans rabais, et surtout sans garantie.