Rappelez-vous, j’indiquais dans le passé que la Commission européenne (CE) avait lancé l’année passée une consultation publique devant déboucher sur une nouvelle directive visant les « facilitateurs » qui proposent des planifications fiscales agressives, voire qui favorisent l’évasion fiscale.
Cette consultation publique étant terminée, la CE vient de lancer un "Appel à contributions pour analyse d'impact" et annonce ses premiers travaux législatifs pour la fin du premier trimestre 2023 ! Avec ce document, la CE en dit plus sur ces intentions. Il s’agit de s’attaquer directement aux « facilitateurs » qui proposent / aident à la mise en place, hors UE, de dispositifs conduisant à une planification fiscale agressive, voire à une fraude fiscale potentielle.
La mesure s’ajoute à toutes celles déjà existantes (DAC6, mesures anti-abus diverses, limitation de la déduction des intérêts -règle EBITDA-, échange automatique d’informations entre les administrations fiscales, réglementation anti-blanchiment, réglementation sur les lanceurs d’alertes, liste des juridictions non-coopératives, ...) ou en cours d’élaboration (Directive « ATAD 3 », « Pilier 2 », ...).
Il s’agit, ni plus, ni moins, d’empêcher quiconque d’exercer ce type d’activité ! Pour ce faire, trois options sont désormais à l’étude:
Dans tous les cas, tout contribuable de l’UE serait tenu d’indiquer dans sa déclaration fiscale toute participation supérieure à 25% détenue, directement ou indirectement, dans une société non cotée située hors UE !
A ce stade, comme déjà souligné dans un précédent post, bon nombre de questions sont toujours sans réponse.