Près de la moitié des entreprises belges pourrait diminuer le coût de leur package salarial, selon une enquête de Partena Professional.
La Belgique est régulièrement décriée en raison des frais élevés soutenus par les employeurs et le coût des travailleurs. Il existe néanmoins un éventail de solutions disponibles pour les entreprises afin d’optimiser ces frais, et pour que leurs employés puissent jouir d’un meilleur pouvoir d’achat. Près d’une entreprise sur deux admet ne pas faire plein usage des solutions d’optimisation salariale, souvent par manque de moyens ou d’information, selon cette récente enquête, se privant ainsi de leviers financiers essentiels, et réduisant sans s’en rendre compte les avantages financiers de leurs travailleurs. 14,7% reconnaissent même ne pas du tout explorer ces possibilités, et moins d’une entreprise sur 10 affirme offrir des packages salariaux pleinement optimisés.
47,2% des entreprises ne travaillent pas activement à l’optimisation de leurs packages salariaux. C’est plus particulièrement le cas pour les petites organisations de moins de 50 travailleurs (54%) alors que 42% des plus grandes entreprises ne cherchent pas à optimiser les coûts salariaux.
D’ailleurs, au regard des chiffres de l’enquête de Partena Professional, plus de 9 entreprises sur 10 (91,6%) ne proposent de packages salariaux optimisés. Néanmoins, 52,8% des entreprises interrogées affirment travailler activement sur l’étoffement de leur offre de rémunération et avantages.
La raison principale du manque d’optimisation des packages salariaux est, selon les managers des ressources humaines interrogés, le coût de la mise en œuvre.
Paradoxalement, 13,7% d’entre eux estiment ne pas savoir estimer la part des coûts salariaux par rapport aux dépenses totales de leur entreprise. Environ un tiers d’entre eux (34,1%) estime qu’elle se situe entre 21 et 40% des charges de l’entreprises, alors qu’elle atteindrait entre 41 et 70% des charges totales pour un autre tiers des répondants (32,1%)
Cette différence de perception s’explique, d’une part, par l’incertitude liée à l’estimation des coûts salariaux dans les entreprises. D'autre part, la proportion des coûts salariaux par rapport aux coûts totaux varie en fonction du secteur d’activités, ce qui en altère la représentation.
« Les packages salariaux sous-optimisés sont un secret de polichinelle, attendant d'être révélé et traité à bras le corps par les entreprises belges. Ignorer cette problématique alors que le contexte économique reste difficile revient à laisser dormir un potentiel précieux, impactant non seulement les coûts salariaux mais aussi le rendement financier de l'entreprise. L'art de maximiser ces avantages bénéficie non seulement aux employés mais garantit également une maitrise des dépenses de l'entreprise, créant ainsi un cercle vertueux de prospérité partagée », explique Yves Stox, Managing Consultant chez Partena Professional.
Les solutions d’optimisation des packages salariaux, aussi appelées « conditions de travail secondaires », comprennent entre autres différents chèques, primes et bonus, et avantages extra-légaux proposés aux travailleurs.
Les employeurs paient moins de cotisations sociales pour ces solutions que sur le salaire brut. Parmi ces solutions, les chèques consommation et les avantages extra-légaux, tels que les outils de communication, les assurances hospitalisations ou les voitures de société, sont les plus fréquemment proposées par les employeurs.
Les chèques-repas (72,2%), les écochèques (56,2%) et le matériel informatique (52,8%) figurent parmi les avantages les plus courants proposés par les employeurs en Belgique. Au niveau des primes, les indemnités forfaitaires de frais professionnels sont proposées dans près d’une entreprise sur deux (48,8%) et les indemnités de télétravail dans plus d’un tiers des entreprises (35,1%). A l’opposé, 52,8% des entreprises ne proposent aucune forme de bonus (prime de résultat, prime salariale collective, warrants). Les budgets mobilité sont quant à eux proposés chez à peine 22,1% des entreprises sondées.
Cette enquête fut réalisée par Partena Professional auprès de 300 responsables d’entreprises de différents secteurs économiques en Belgique, et représentant environ 25 000 travailleurs dans des entreprises belges clientes de différents secrétariats sociaux.