Jusqu’à 1.500 € pour chaque intermittent du secteur de la culture en Région bruxelloise

Le secteur culturel et ses travailleurs ont subi et subissent encore les effets de la crise. Afin de soutenir les travailleurs intermittents du secteur, le gouvernement bruxellois a dégagé une enveloppe de 5 millions d’euros pour permettre l’octroi d’une prime exceptionnelle à chaque intermittent du secteur de la culture.


Alors que le fédéral devrait voter aujourd’hui une proposition de loi pour soutenir les travailleurs du secteur culturel, la Région bruxelloise avance plus rapidement sur ce dossier. Le gouvernement bruxellois vient d’adopter en première lecture un arrêté prévoyant l’octroi d’une aide exceptionnelle unique et individuelle pour les travailleurs intermittents de la culture.


Les Ministres bruxellois avaient déjà acté la décision d’octroyer cette aide aux professionnels du secteur de la culture en mai dernier. Il ne restait plus qu’à en concrétiser ses modalités d’octroi en concertation avec les interlocuteurs sociaux.


Car, en raison du confinement, de nombreux travailleurs intermittents du secteur de la culture risquent de sombrer dans la pauvreté. En effet, les activités culturelles et récréatives ayant été interdites, ces travailleurs n’ont pu exercer aucune prestation.µ


« La prime s’annonce comme une bouffée d’air pour des milliers de travailleurs du secteur qui n’ont pu bénéficier d’aucune aide ces derniers mois. Car le secteur culturel est un vecteur d’emplois important en Région bruxelloise, on y compte pas moins de 45.000 emplois directs et indirects. Ces milliers d’intermittents ne doivent pas être les oubliés de la crise. Si le fédéral trainasse, Bruxelles avance et débloque un montant important, 5 millions d’euros », explique Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi


En pratique, chaque intermittent bruxellois du secteur de la culture pourra bénéficier d’une aide exceptionnelle de maximum :

  • 1.500 € pour le travailleur qui a perçu entre le 13 mars 2020 et le 31 mai 2020 des revenus s’élevant à moins de 775 euros ;
  • 1.000 euros pour le travailleur qui a perçu durant cette même période des revenus s’élevant à moins de 1.550 euros ;
  • 500 euros pour le travailleur qui aurait perçu durant cette même période des revenus s’élevant à moins de 3.100 euros ;


La demande devra se faire en ligne sur le site d’actiris, www.actiris.brussels, à la fin du mois juillet et jusqu’au 16 août.


« Bruxelles est une région dynamique et foisonnante en terme culturel et créatif. Le secteur de la Culture est un vecteur d’emploi qui nourrit aussi notre économie. Sans oublier ce qu’il représente en terme d’attractivité nationale et internationale. Pourtant, artistes, techniciens, auteurs, plasticiens ont soufferts durement de cette crise. A l’heure où le Fédéral traine à trouver une réponse pour les travailleurs intermittents de la Culture, la Région de Bruxelles-Capitale, n’hésite pas. Le gouvernement prend ses responsabilités avec l’octroi de cette aide exceptionnelle », déclare Rudi Vervoort, le Ministre-Président bruxellois.

« Avec cette prime unique, nous répondons au besoin de nombreux acteurs culturels bruxellois qui jusqu’à présent ont été oublié des mesures de soutien pour alléger les conséquences de la crise sanitaire liée au coronavirus. Il s’agit des artistes freelances et individuels occasionnels, des musiciens, des chanteurs mais également des remplaçants dans le secteur culturel qui ne sont pas liés à une organisation ou institution et qui ont subi au cours des derniers mois d’importantes pertes de revenus, confirmés comme tels par les comités paritaires des acteurs culturels. Ils représentent une partie essentielle de notre délicieuse mayonnaise culturelle bruxelloise », détaille Sven Gatz, Ministre bruxellois du Budget.

« Après une crise profonde, le secteur de la culture peut faire appel à une mesure qui est là pour tout le monde, aussi bien les travailleurs temporaires que les salariés et les indépendants. À cause de la bureaucratie ou des statuts, tout le monde n’a pas pu utiliser les primes précédentes. C’est pourquoi nous voulons maintenant aider un large public, en mettant l’accent sur la créativité, quels que soient le statut ou la langue. Cette prime aux organisations ne constitue qu’une partie de l’ensemble des mesures de soutien que nous offrons, la priorité étant accordée aux organisations et aux travailleurs culturels qui se trouvent dans les situations les plus précaires. Ils peuvent également compter sur notre soutien à long terme. Nous voulons faire en sorte que le secteur de la culture puisse se remettre au travail et s’épanouir comme jamais auparavant », confirme Pascal Smet, secrétaire d’État aux relations européennes et internationales et Membre du Collège de la VGC chargé de la Culture.


Source : Rudi Vervoort

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