Le commerce de la Belgique avec le Royaume-Uni présente un profil atypique : les importations ont vivement progressé(+27,2 %), alors que les exportations se sont inscrites en net recul (-15,9 %).
Ce communiqué de presse décrit l’évolution du commerce de biens (exprimé en valeur) depuis et vers la Belgique. Les statistiques portent sur le total du commerce de biens (concept communautaire), dans lequel le commerce de biens des non-résidents transitant par la Belgique n’est pas déduit comme dans le concept national. Les données sont disponibles sur NBB.Stat et les détails par catégorie de produits sont fournis sur NBB.be.
En novembre 2021, les exportations (+29,9 %) et les importations (+32,2 %) ont poursuivi leur forte hausse par rapport à la période correspondante de 2020, de sorte qu’au cours des trois derniers mois (de septembre à novembre), la moyenne du commerce extérieur sur une base trimestrielle a elle aussi maintenu sa vigoureuse progression, à hauteur de 28,3 % pour les exportations et de 29,5 % pour les importations (voir Graphique 1).
Au cours des mois de septembre à novembre 2021, tant les évolutions par pays que par produit poursuivent les tendances observées au cours des mois précédents.
Par pays (voir Tableau 1), la forte croissance des exportations et importations reste portée par les échanges avec l’UE, plus particulièrement avec l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, et, dans une mesure bien moindre, avec l’Asie.
Par produit (voir Tableau 2), les plus fortes contributions sont toujours localisées dans les échanges internationaux de produits chimiques et pharmaceutiques et de produits minéraux, tandis que le commerce international de matériel de transport continue à contribuer négativement aux échanges.
Le commerce avec le Royaume-Uni présente un profil atypique, avec une progression soutenue des importations (+27,2 %) mais une forte baisse des exportations (-15,9 %). En effet, le premier produit d’importation - le pétrole et ses dérivés (18 % du total importé en 2019) - a vu la valeur de ses importations pratiquement quadrupler au cours des trois derniers mois par rapport à la même période de 2020, sous l’effet notamment de la hausse des prix pétroliers. En revanche, les exportations de matériel de transport (premier produit d’exportation en 2019 avec 28 % du total, constitué à plus de 80 % de voitures particulières) ont baissé de plus de 70 % au cours de cette même période, en raison notamment de la pénurie mondiale de certaines pièces, comme les semi-conducteurs. A la suite du Brexit, dont la période de transition a pris fin en janvier 2021, les exportateurs de l’UE sont pénalisés par de nouvelles contraintes administratives. En outre, certains producteurs européens de voitures, qui déclaraient auparavant à l’exportation en Belgique les voitures transitant par notre pays à destination du marché britannique, ont désormais opté pour l’établissement des documents douaniers d’exportation dans le pays de production; ce changement administratif contribue également au recul des exportations belges vers le Royaume-Uni.
Source : BNB