La croissance économique a relativement bien résisté et ne s’atténuerait que progressivement, selon les prévisions de la BNB

Selon les projections de printemps de la Banque nationale de Belgique, l’économie belge continuerait de croître vigoureusement à court terme. La croissance annuelle ressortirait à 1,4 % en 2023. À moyen terme, la croissance ralentirait à 0,3 % sur une base trimestrielle, ou à 1,2 % sur une base annuelle, en ligne avec la croissance potentielle, à mesure que l'impact de la pénurie de main-d'œuvre s’amplifierait. Une croissance plus soutenue du PIB nécessiterait essentiellement un relèvement plus marqué de la productivité ou une plus grande participation au marché du travail.

L’inflation totale s’est quant à elle déjà considérablement contractée depuis l’automne, grâce à la forte baisse des prix internationaux du gaz. Les pressions sous-jacentes sur les prix ainsi que l’inflation alimentaire se replieraient progressivement. Les mécanismes d’indexation, réagissant avec un certain retard, entraîneraient cette année encore une hausse des coûts salariaux de 8 %. En quatre ans, les coûts salariaux horaires progresseraient davantage en Belgique − de près de 3 points de pourcentage − que dans les trois principaux pays voisins, ce qui portera préjudice à la compétitivité-coût.

Enfin, le déficit budgétaire resterait insoutenablement élevé au cours des prochaines années et se creuserait à nouveau en 2023. À politique inchangée, le déficit avoisinerait encore 4,7 % du PIB en 2025. La dette publique suivrait alors une trajectoire ascendante.

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Source : BNB, 16 juin 2023

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