La moitié des travailleurs bénéficient de chèques-repas à Bruxelles et en Wallonie

L'avantage le plus populaire auprès de six employeurs sur dix à Bruxelles

La moitié des travailleurs bruxellois et wallons reçoivent des chèques-repas. Dans la région bruxelloise, six employeurs sur dix accordent cet avantage collectif. Le secteur dans lequel vous travaillez joue un rôle important, tout comme la taille de l'entreprise. La valeur moyenne d'un chèque-repas est de 6,50 €, dont le salarié paie 1,63 € par chèque. Le secteur du commerce international, du transport et de la logistique (CP 226) est en tête avec 84 % des travailleurs bénéficiant de chèques-repas. Toujours d'après une enquête internationale menée auprès des travailleurs belges, les chèques-repas et les indemnités de repas sont les éléments salariaux les plus appréciés des travailleurs belges.

Relativement le plus répandu dans la province de Luxembourg

Vassilios Skarlidis, conseillère PME de SD Worx: « Les chèques-repas sont l'avantage le plus répandu en Belgique. Avec près de six travailleurs sur dix (58 %) bénéficiant de chèques-repas, ce sont les employeurs de la province de Luxembourg qui offrent le plus cet avantage collectif en Wallonie. Par ailleurs, c'est dans le Brabant wallon que la valeur moyenne annuelle est la plus élevée. Avec une valeur moyenne de 1 190 € nets par an en 2023, cela représente facilement l’équivalent de 1 caddie de 100 € par mois via l'employeur. En tant que travailleur, vous en payez une partie. La valeur moyenne est de 6,50 € par chèque ; le travailleur paie en moyenne 1,63 € par chèque. Il existe toutefois des différences en fonction de la taille de l'entreprise et du secteur. C'est ce qui explique les différences entre les régions. Si l'on considère les entreprises de moins de 20 salariés, un salarié sur trois reçoit des chèques-repas (32 %). »


Des secteurs très déterminants

Le secteur du commerce international, du transport et de la logistique (CP 226) est en tête, avec 84 % des travailleurs bénéficiant de chèques-repas. Le trio de tête est complété par les travailleurs de la chimie (CP 116) et les employés de l'industrie alimentaire (CP 220) à égalité avec les employés de l’industrie de l’habillement et de la confection (CP 215) qui comptent respectivement 81 % et 80 % de travailleurs bénéficiant de chèques-repas. La prévalence de l'octroi de chèques-repas dans le secteur dépend des accords conclus entre les partenaires sociaux. Mais même en l'absence d'accords fixes, les employeurs auront à cœur de payer en fonction du marché, d'autant plus qu'il s'agit d'un avantage très convoité.

Les valeurs moyennes pour les CP 220 (employés de l'industrie alimentaire), CP 209 (employés des fabrications métalliques ), CP 207 (employés de l'industrie chimique ) et CP 307 (entreprises de courtage et agences d'assurances ) sont les plus élevées.


Apprécié par les travailleurs belges

L'enquête internationale menée par SD Worx auprès des travailleurs dans 18 pays européens en février 2024 montre que les chèques-repas et les indemnités de repas se démarquent en tant qu’éléments de rémunération (supplémentaire) préférés : plus de la moitié (54 %) des Belges indiquent qu'il s'agit de leur élément de rémunération favori, qu'ils en bénéficient ou non. Ainsi, cet avantage arrive en tête, suivi d’une meilleure rémunération (brute) fixe (47 %) et de vacances supplémentaires (42 %).

Nous sommes ainsi les plus fervents partisans européens des chèque-repas ou des indemnités de repas : avec 54 %, nous sommes deux fois plus nombreux que la moyenne européenne, qui est de 24 %.

Les salariés vivant au Luxembourg se distinguent par le fait que 75% d'entre eux en sont adeptes.

« La popularité des chèques-repas s'explique en grande partie par leur statut (para)fiscal favorable. En effet, sous réserve de certaines conditions, les chèques sont exonérés de cotisations ONSS et de précompte professionnel. Ainsi, la cotisation patronale maximale s'élève à 6,91 € et la cotisation salariale minimale à 1,0909 €. Ils constituent un complément de salaire important et sont également intéressants pour l'économie belge. En effet, les chèques-repas ne permettent de payer que des aliments prêts à consommer en Belgique », explique Vassilios Skarlidis de SD Worx.


L'expérience de Braem

Braem NV, dont le siège est situé à Handzame, en Flandre occidentale, est devenu l'un des plus grands concessionnaires de camions et de pièces détachées pour camions, employant près de 300 travailleurs. C'est également l'un des plus grands centres de service d'Europe pour une large gamme de matériel roulant (lourd), de machines de construction (mélangeurs, bennes, camions-grues) et d'engins de terrassement.


Pour nos travailleurs, les chèques-repas sont un élément salarial indispensable : ils sont appréciés tant par nos employés que par nos ouvriers.

Dans le cadre d'un dialogue social soutenu et conformément à la norme salariale en vigueur, nous examinons systématiquement s'ils préfèrent recevoir les futurs extras sous la forme d'une augmentation de la rémunération brute ou de chèques-repas. Ainsi, pour les 125 ouvriers, nous arrivons aujourd'hui à un montant de 4,98 € par chèque-repas ; ce montant n'est pas obligatoire dans notre secteur, mais nous le choisissons consciemment parce que nos travailleurs y attachent une grande valeur. De plus, ils reçoivent deux fois par an des écochèques d'une valeur de 125 €. Pour les employés, le chèque-repas s'élève actuellement à 6,65 € par jour de travail. Nous offrons également la pension complémentaire via le deuxième pilier de pension et l'assurance hospitalisation. Par ailleurs, un travailleur sur quatre a opté pour une location de vélo par l'intermédiaire de l'employeur. Grâce à notre système de rémunération, nous parvenons à attirer chaque année une dizaine de nouveaux profils commerciaux et techniques pour soutenir notre croissance rapide.

--Stijn Vanloot, directeur des ressources humaines chez Braem


Il s'agit facilement d'un caddie par mois, d'une valeur de 100 €, payé avec des chèques-repas.
Vassilios Skarlidis, Conseiller PME , SD Worx

A propos de l'analyse des données

Les chiffres sont basés sur les dernières données salariales de SD Worx, le plus grand calculateur de salaires de Belgique : il s'agit des données salariales les plus récentes jusqu'en mars 2024 de 1,2 million de travailleurs du secteur privé chez 37.000 employeurs belges. Les résultats sont particulièrement fiables en raison de la taille de l'échantillon et de la source des données : ils sont basés sur des données salariales réelles. Les valeurs sont des proportions non pondérées. L'analyse statistique formule des observations au niveau du groupe et est conforme à la législation applicable, telle que le règlement général sur la protection des données.

À propos de l'enquête internationale auprès des salariés

SD Worx, premier prestataire européen de services RH, aide les organisations à gérer leurs ressources humaines et leurs salaires. Pour savoir ce qui compte vraiment pour les employeurs et les travailleurs, SD Worx mène régulièrement des enquêtes. L'analyse de l'enquête la plus récente, la "Navigator Series", fournit aux organisations une boussole pour naviguer à travers les défis des RH et des salaires. L'enquête a été menée en février 2024 dans 18 pays européens : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Italie, Irlande, Croatie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovénie et Suède. Au total, 5 118 entreprises et 18 000 salariés ont été interrogés. Les résultats sont pondérés et garantissent une représentation fiable du marché du travail dans chaque pays.

En Belgique, il s'agit de 1 000 salariés. Pour la Belgique, nous pondérons pour la langue, l'âge, le sexe, l'éducation, le statut, la taille de l'entreprise et la région d'emploi. Pour la Belgique, les coefficients de pondération sont presque tous inférieurs à 1,7 ; ils ne sont donc jamais supérieurs à 3 (limite standard).

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