A l’approche des fêtes de fin d’année et des célébrations traditionnelles telles que Saint-Eloi, Sainte-Barbe ou Saint-Nicolas, de nombreuses entreprises souhaitent exprimer leur reconnaissance envers leurs travailleurs par l’octroi de cadeaux ou de chèques-cadeaux. Une tradition qui peut bénéficier d’un traitement social et fiscal avantageux pour les deux parties, employeurs et travailleurs, sous certaines conditions.
Isabelle Caluwaerts, Legal Expert chez Partena Professional nous explique tout.
Les cadeaux en nature, en espèces ou sous la forme de bons de paiement (appelés "chèques-cadeaux ") attribués à l’occasion de la Saint-Nicolas, de la Noël ou du Nouvel An sont exonérés de cotisations de sécurité sociale pour autant que leur montant annuel total ne dépasse pas 40 EUR par travailleur. La valeur des cadeaux en nature est fixée en fonction du prix payé par l'employeur, T.V.A. comprise.
Ce plafond annuel peut être majoré de 40 EUR par enfant à charge du travailleur. L’ONSS considère qu'un enfant est à charge du travailleur lorsque ce dernier supporte effectivement la charge totale ou partielle de l'enfant. En outre, l’ONSS jugera si les conditions sont respectées sur la base du système mis en place par l’employeur et non sur la seule base du montant attribué à chaque travailleur. Un exemple : si un employeur offre un cadeau de 100 EUR à chaque travailleur, ayant ou non des enfants à charge, tous les cadeaux seront soumis aux cotisations de sécurité sociale même si certains travailleurs ont deux enfants ou plus à charge.
Quand il s’agit de chèques-cadeaux, ceux-ci doivent également répondre aux conditions suivantes :
Les avantages, accordés sous forme de cadeaux par exemple, qui sont attribués par un employeur à ses travailleurs constituent en principe un avantage de toute nature imposable acquis en raison ou à l’occasion de l’activité professionnelle. A ce titre, ils sont donc soumis à une retenue de précompte professionnel et à l’impôt.
Par exception à ce principe, certains avantages qualifiés « d’avantages sociaux » ne sont pas imposables (et ne sont donc pas soumis au précompte professionnel). Il s’agit d’avantages minimes qui sont alloués par l’employeur dans le but d’améliorer la relation avec le personnel et de renforcer les liens de celui-ci avec l’entreprise. Sur le plan fiscal, le montant de 50 EUR peut servir de référence pour la notion d’avantage minime.
Certains cadeaux en nature, en espèces ou sous forme de chèques-cadeaux qui répondent aux conditions pour être déductibles dans le chef de l’employeur ne sont pas imposables dans le chef du travailleur (et ne sont donc pas soumis à une retenue de précompte professionnel) si les conditions suivantes sont remplies:
Le compte individuel doit mentionner la valeur des cadeaux et des chèques-cadeaux qui ont été accordés aux travailleurs à l'occasion des fêtes de fin d'année, même si les montants sont exonérés entièrement au niveau social et au niveau fiscal.
Il se murmure que des partenaires de la future coalition gouvernementale envisagent la suppression de certains chèques exonérés, en compensation d’une augmentation des titres-repas. A suivre…