Le bon d’État est et sera un succès incontestable. Mais le plus stupéfiant est la capacité numérique d'inscrire ce bon d’État dans le grand livre de la dette belge, c'est-à-dire directement dans les comptes de l’émetteur.
Ce grand livre de la dette existe depuis la nuit des temps, mais sa numérisation l'assimile à un compte-titre au sein duquel on peut et pourra souscrire, vendre et apprécier la composition de son portefeuille de titres étatiques. Cette numérisation est une débancarisation complète.
Mais c'est une piste d'innovation qui dépasse le cadre des bons d’Etat. Imaginons que chaque investisseur en actions puisse, avec la même facilité, inscrire ses titres sur le registre nominatif des actionnaires d’une entreprise, cela signifierait que toute la nomenclature informatique des banques, et les coûts qui y sont associés, serait contournée.
Cela permettrait d’éviter toute erreur opérationnelle ou informatique éventuelle d'une banque et de s’assurer de la réalité de ses placements nominatifs. Cela permettrait aussi aux entreprises de fidéliser leur actionnariat, de l'informer de manière plus individuelle, etc.
À mes yeux, c'est une piste stratégique à envisager…très sérieusement.