Tandis qu’aux États-Unis, un ministre de l’efficience est annoncé, en Belgique, c’est un ministère de la sécurité qui voit le jour.
Les cinq partis de la coalition “Arizona” semblent s’accorder sur les questions dites de sécurité. Pourtant, cette approche soulève des interrogations. Pour ma part, une de mes valeurs fondamentales est la liberté, et l’idée d’augmenter sans cesse les pouvoirs et compétences de la police entre en contradiction avec cette valeur.
En Belgique, la police est, proportionnellement à la population, l’une des plus pléthoriques au monde. Cette situation implique naturellement des dépenses publiques importantes, là où il serait pertinent de chercher des économies.
Outre la question de la police, l’obsession de construire de plus en plus de prisons mérite réflexion.
Pour aller plus vite, on envisage même d’en installer dans des bateaux ou des bâtiments inadaptés. Cependant, les échecs s’accumulent :
Malgré l’augmentation des capacités carcérales, les prisons restent surpeuplées. Cela montre l’incapacité de l’État à gérer ce problème de manière structurelle. Mais dans quel but ? Réprimer encore et toujours plus.
Personne ne peut sérieusement imaginer que la prison soit une solution adaptée pour la plupart des personnes qui s’y retrouvent. Presque tous en sortent dans un état pire qu’à leur entrée, devenant souvent plus dangereux.
Les États-Unis, où une personne sur cent est emprisonnée, illustrent à grande échelle l’inefficacité de ce système.
En Belgique, un prisonnier sur deux est incarcéré pour des infractions liées à la drogue. C’est le taux le plus élevé d’Europe. Pourtant, l’histoire démontre que la prohibition n’est pas la solution :
Dans ce domaine comme dans d’autres, un marché libre régulé, avec un soutien actif pour les victimes des addictions, serait une solution infiniment préférable sur le plan sociétal et moins coûteuse pour les pouvoirs publics.
En revenant aux États-Unis, la nomination envisagée d’un “ministre de l’efficience” ouvre des perspectives intéressantes. Comment cette démarche influencera-t-elle la liberté des citoyens et des entreprises ?
Et surtout, l’Europe et la Belgique s’en inspireront-elles ?
L’avenir nous dira si la Belgique choisira de poursuivre cette obsession sécuritaire ou d’explorer des approches plus respectueuses des libertés et plus efficaces sur le plan économique. Pour ma part, je plaide pour un modèle alliant liberté et efficience.