Réforme fiscale Belge : les indispensables ajustements sont-ils encore possibles ?

Voici quelques unes des idées échangées et exprimées lors du débat sur la réforme fiscale belge au Forum virtuel et tentant de répondre à la question suivante : "Réforme fiscale Belge : les indispensables ajustements sont-ils encore possibles ?".


Il est bien évident qu’une réforme fiscale était et reste indispensable.

Notre système est inefficace, injuste, et sur de nombreux points discriminatoire. Il faut le changer.

La réforme fiscale proposée par le ministre ne répondait pas –- de loin aux conditions requises.

Il n’y a pas de réforme fiscale sérieuse dans un pays aussi taxé que la Belgique si on ne remet pas en cause le montant total des prélèvements obligatoires. Celui-ci doit être sérieusement réduit, avec comme conséquence une réduction tout aussi sensible des dépenses publiques.

Le projet de réforme ne répondait pas à ces conditions. Il était logique qu’il fût rejeté.

Il est vrai qu’il abordait une question cruciale : la différence insuffisante entre le salaire net de base et l’indemnité de chômage. Il s’agit d’un frein à l’emploi et d’une injustice puisque ceux qui travaillent gagnent à peine plus que ceux qui ne travaillent pas.

Cela devait se régler dans le cadre d’une réduction globale des charges et non en transférant des charges de certains travailleurs vers d’autres (taxation des cotisations de pension individuelles, taxation des stock-options, plus forte taxation des avantages de toute nature …).

Le travail dans son ensemble est trop imposé. Transférer des charges de certains travailleurs sur d’autres, c’est injuste.

La réduction de la différence entre le salaire et l’indemnité de chômage pouvait aussi se trouver dans la diminution de cette dernière, en tout cas après l’expiration d’un certain délai. Des allocations de chômage perçues à vie ne sont pas justifiées et constituent encore bien davantage un « frein à l’emploi».

Transférer des charges du capital du travail sur le capital est tout aussi injuste. D’abord parce que les revenus de l’épargne sont déjà lourdement taxés (précompte mobilier de 30 %, non-déduction des frais de placement …).

Ensuite parce que ces revenus sont souvent de nature « fictive », puisque l’essentiel, voire la totalité des revenus mobiliers ne couvre même pas la perte résultant de l’inflation.

Conclusion

Il n’est pas possible d’arriver à quelque chose de sérieux en procédant à des « ajustements ». Le gouvernement actuel a échoué dans sa réforme fiscale.

Pour faire une réforme sérieuse, il faut espérer que le gouvernement suivant fera mieux.

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