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10 prévisions économiques pour 2026

Malgré de nombreuses actualités spectaculaires, notamment l'agression russe, Trump et sa guerre commerciale ainsi que des négociations difficiles au sein du gouvernement belge, le tableau économique est resté assez terne ces dernières années. Au cours des trois dernières années, l'économie belge a connu une croissance remarquablement stable d'un peu plus de 1 % par an. C'est une croissance faible, mais positive. Il ne semble pas y avoir de grands changements à prévoir en 2026. Le scénario le plus probable pour l'année prochaine est davantage de la même chose, donc des perspectives plutôt « ennuyeuses ».

1. Croissance faible persistante

L'économie belge croît depuis déjà trois années consécutives à un rythme annuel de 1,1 %, avec une variation remarquablement faible autour de cette moyenne. En soi, il est assez inhabituel que notre économie affiche des chiffres de croissance aussi stables sur une longue période. Cependant, les indicateurs avancés disponibles indiquent que cette tendance se poursuivra calmement en 2026. On observe quelques signes modestes d'amélioration, notamment une certaine restauration de la confiance dans l'industrie et des attentes positives du côté des consommateurs, mais de nombreuses incertitudes subsistent, notamment concernant le ralentissement de l'économie américaine et les perspectives du commerce international. Il ne semble pas que nous soyons à la veille d'une accélération spectaculaire de la croissance, mais une nouvelle récession ne semble pas non plus imminente. Sans nouvelles surprises, l'économie belge devrait rester en 2026 sur une trajectoire de croissance comprise entre 1 % et 1,5 %.

2. Inflation sous les 2 %

L'inflation est restée ces dernières années à un niveau trop élevé. Au cours de 2025, elle est toutefois descendue autour de 2 %. Cette tendance baissière devrait se poursuivre dans les mois à venir. En 2026, l'inflation oscillera entre 1,5 % et 2 %. Cela impliquerait également une indexation plus normale, inférieure à 2 % pour l'ensemble de l'année. Avec son mécanisme d'indexation sur la « paye par centimes », le gouvernement souhaite réduire une partie de cette indexation. Mais il reste pour l’instant incertain quant à la mise en œuvre concrète de cette mesure. L’objectif est d’appliquer ce saut d’index complexe dès 2026, mais il faudra encore attendre les modalités précises. Quoi qu’il en soit, 2026 devrait être une année marquée par une indexation salariale relativement « normale ».

3. L’industrie demeure en difficulté

Pour l’industrie, et en particulier pour les secteurs à forte intensité énergétique, 2025 a été une année difficile une fois de plus. La confiance des entrepreneurs dans l’industrie s’est certes améliorée ces derniers mois, mais cela ne signifie pas pour autant que tout ira bien dans le secteur en 2026. Ce sont surtout les branches énergivores de l’industrie, telles que la chimie et la sidérurgie, qui rencontrent toujours un handicap énergétique important qu’elles ont du mal à surmonter. Ce type d’activités se trouve confronté à des choix existentiels dans notre pays. Pour l’ensemble de l’industrie, 2026 sera très probablement une nouvelle année difficile, même si la dynamique devrait être un peu moins mauvaise que ces dernières années.

4. Marché du travail au ralenti

Avec une croissance économique relativement faible, le marché du travail a également marqué le pas ces dernières années. Le nombre d’emplois a toutefois continué à augmenter, en grande partie dans le secteur public (au sens large). En 2026 également, l’emploi total devrait continuer d’augmenter, mais à un rythme relativement modéré. La limitation dans le temps des allocations de chômage, que certains considèrent comme la mesure phare de ce gouvernement (mais qui, en fait, n’est que la reprise d’une pratique courante dans d’autres pays depuis longtemps), ne devrait pas entraîner une accélération spectaculaire.

5. Taux d’intérêt stable

Le cycle de baisse des taux de la BCE est terminé. La combinaison d’une croissance économique positive et d’une inflation légèrement inférieure à 2 % suggère que la BCE peut maintenir son taux directeur à son niveau actuel pendant une période prolongée. Pour les taux à plus long terme, il existe néanmoins certains risques, notamment les importants déficits budgétaires et les tensions concernant la gouvernance de la banque centrale américaine. Des pays majeurs, tels que les États-Unis, la Chine, la France et le Royaume-Uni, sont confrontés à des déficits budgétaires insoutenables. À terme, cela risque de provoquer une pression à la hausse sur les taux d’intérêt, mais cela est probablement un enjeu pour les années à venir. Par ailleurs, le renouvellement à la tête de la banque centrale américaine, ainsi que le risque d’ingérence politique de Trump dans la politique monétaire, pourraient provoquer des turbulences.

6. Nouvelle exercice budgétaire Arizona

Le gouvernement fédéral a laborieusement conclu un accord sur les efforts budgétaires pour les prochaines années ces derniers mois. Il apparaîtra rapidement que nos finances publiques ne sont pas encore sorties d’affaire. Des efforts supplémentaires seront nécessaires. Plus le gouvernement attendra pour agir, plus il sera difficile de prendre des mesures sérieuses. Il est donc préférable qu’il prépare dès 2026 des mesures additionnelles, même si cela sera sans doute compliqué sur le plan politique.

7. La Belgique, championne des grèves

Ces dernières années, la Belgique figurait déjà parmi les pays européens en tête pour le nombre de jours de grève. En 2025, cette tendance s’est accentuée, et elle devrait très probablement se poursuivre en 2026. Au lieu de collaborer à des solutions réalistes face aux défis qui nous attendent, les syndicats continuent surtout de réagir par des revendications d’impôts supplémentaires. Ce schéma ne devrait pas changer en 2026. De nouvelles vagues de grèves en France sont quasiment le seul moyen pour notre pays de conserver son titre de champion européen des grèves.

8. Défaite lourde pour Trump aux élections de mi-mandat

À l’automne, les États-Unis organiseront les élections de mi-mandat. La dynamique actuelle des sondages suggère que Trump s’oriente vers une lourde défaite. La combinaison d’une croissance économique plus faible et d’une inflation inconfortablement élevée aux États-Unis contribuera à ce résultat. Au fur et à mesure que la pression sur Trump augmentera, il risque d’adopter une attitude encore plus erratique. On peut s’attendre à davantage de déclarations provocantes et de changements de cap surprenants, probablement avec un impact de plus en plus limité.

9. Progrès pour le marché intérieur européen

Dans un climat international plus difficile, avec de grands blocs économiques qui se concentrent principalement sur eux-mêmes, la voie la plus courte vers une croissance économique accrue en Europe passe par l’achèvement du marché intérieur. Cette analyse est connue depuis longtemps et a été soulignée à nouveau par le rapport Draghi. Politiquement, elle est également partagée, mais il est désormais temps de franchir des étapes concrètes. Sur le plan politique, il y a un grand risque que cela reste du wishful thinking, mais 2026 doit vraiment être l’année du lancement de ce processus.

10. Une année double pour l’IA

2025 a déjà été l’année de l’IA, et cette tendance se poursuivra en 2026, quoique de manière peut-être un peu double. D’une part, les interrogations grandissent quant aux investissements gigantesques dans la course à l’IA des géants de la tech. Il est très probable que tous ces investissements ne seront pas viables et que des fissures apparaîtront dans cette dynamique en 2026. D’autre part, les entreprises continuent simplement d’intégrer des applications d’IA dans leur fonctionnement. En 2021, 28 % des grandes entreprises européennes (plus de 250 employés) utilisaient au moins une application d’IA, en 2025 ce taux atteignait déjà 55 %. Les entreprises belges figurent parmi les leaders européens avec 76 %. Le déploiement de l’IA ne fera que s’accélérer et devra également être beaucoup mieux adopté par les PME (33 % en 2025).


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A l’origine, cet article a été rédigé en néerlandais, de sorte que c’est à la version néerlandaise qu'il convient, en tout état de cause, de se référer.

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