La Cour constitutionnelle a rendu ce jour son arrêt attendu concernant la réforme de la taxe Caïman introduite par la loi du 22 décembre 2023.
Plusieurs dispositions clés n’ont pas résisté au contrôle de constitutionnalité, rappelant au législateur les limites du cadre constitutionnel applicable aux mesures anti-abus.
Les contribuables doivent pouvoir prouver que de telles structures ne poursuivent pas exclusivement un objectif fiscal.
La présomption automatique d’intention fiscale est donc écartée.
Les fondateurs doivent pouvoir démontrer que ces revenus sont soumis à des règles étrangères équivalentes à l’article 185/2 CIR 92 et, sur cette base, revendiquer une exonération.
L’imposition sans possibilité de preuve contraire est annulée.
La qualification d’office de certaines entités étrangères comme constructions juridiques imposables est annulée.
Les bénéfices accumulés avant l’établissement de la résidence en Belgiquene peuvent être taxés lorsque le fondateur devient résident belge ultérieurement.
Cette imposition rétroactive est écartée.
Toutes les autres contestations ont été rejetées.
La Cour confirme donc l’architecture générale de la taxe Caïman, mais précise les limites constitutionnelles applicables.
Cet arrêt constitue une étape majeure dans la saga de la taxe Caïman.
Il confirme la vigilance de la Cour constitutionnelle quant au respect :
Pour les contribuables, cette décision ouvre la voie à :
En rappelant que la lutte contre l’évasion fiscale doit respecter les droits fondamentaux, la Cour constitutionnelle belge invite le législateur à revoir sa copie.
La taxe Caïman demeure, mais sa portée se trouve sensiblement ajustée, afin de concilier efficacité anti-abus et sécurité juridique des contribuables.