Comment des communes réduisent le pouvoir d’achat ?

Les communes ont deux sources essentielles de recettes fiscales : les additionnels au précompte immobilier, frappant les propriétaires, d’une part et les additionnels à l’impôt des personnes physiques, frappant les habitants, d’autre part.


Un certain nombre de communes, surtout bruxelloises, ont procédé à un petit jeu, lucratif sur le plan électoral et financier. Elles ont réduit les additionnels à l’impôt des personnes physiques, tandis qu’en même temps elles augmentaient (souvent dans une proportion plus importante), les additionnels au précompte immobilier.

Celui-ci augmente ainsi pour deux raisons. D’abord parce qu’il se base sur le revenu cadastral, qui est indexé, ce qui a son importance en cette période de forte inflation. Et ensuite parce qu’on augmente son taux, au profit de la commune. C’est donc une double augmentation, portant à la fois sur la base et le taux.

Si la commune réduit par ailleurs les additionnels à l’impôt des personnes physiques, c’est par pur calcul électoral. En agissant de cette manière, elle donne un avantage à tous les habitants, tandis que le surcoût fiscal est pour une part à charge des propriétaires, qui n’habitent pas tous la commune. Or les habitants sont le plus souvent électeurs, tandis que les propriétaires habitant ailleurs ne le sont pas.

Et comme, souvent, la réduction sur l’impôt des personnes physiques est inférieure à la majoration du précompte immobilier, et qu’on ne le dit pas, c’est un double avantage financier et électoral pour les dirigeants au pouvoir.

Et puis, il y a 4 communes bruxelloises qui ont purement et simplement majoré les additionnels au précompte, tout en ne réduisant pas les additionnels à l’IPP. Elles ont donc clairement majoré les impôts et réduit le pouvoir d’achat de leurs habitants.

Ces communes bruxelloises sont Anderlecht, Saint-Gilles, Molenbeek, Ixelles, et surtout Forest, qui augmente d’un coup son précompte immobilier de … 27,88 % sans compensation à l’IPP. Toutes ces communes comprennent Ecolo et le PS, deux partis grands défenseurs du pouvoir d’achat, dans leur majorité.

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