Le Conseil a approuvé ce 30 septembre des conclusions sur l'importance de la recherche et de l'innovation pour la stratégie de l'UE en faveur des start-up et des scale-up. Ces conclusions fournissent des orientations pour la mise en place d'un écosystème solide et dynamique dans lequel les établissements d'enseignement supérieur et les organismes de recherche peuvent soutenir la création et la croissance de nouvelles entreprises, valoriser les résultats de leurs recherches et attirer et retenir les talents. Dans cette perspective, les conclusions appellent à la mise en place d'un environnement réglementaire et financier favorable pour stimuler les entreprises innovantes.
Christina Egelund, ministre danoise de l'enseignement supérieur et de la recherche
La recherche et l'esprit d'entreprise ne sont pas des réalités distinctes, mais deux faces d'une même médaille. Si les organismes de recherche peuvent aider les start-up et les scale-up à démarrer et à croître, le secteur privé peut également aider ces organismes à obtenir des investissements et à valoriser leurs résultats. C'est une stratégie triplement gagnante: pour les organismes de recherche, pour les entreprises et pour la compétitivité européenne.
Dans ses conclusions, le Conseil salue la stratégie de l'UE en faveur des start-up et des scale-up, qui constitue une étape essentielle en vue de renforcer la compétitivité et l'innovation européennes. Il y souligne qu'il convient de prendre d'urgence des mesures audacieuses pour combler l'écart en matière d'innovation avec les concurrents mondiaux, tout en préservant le niveau de bien-être, la sécurité économique et l'autonomie stratégique, ainsi qu'une économie ouverte.
Toutefois, les écosystèmes d'innovation sont complexes et nécessitent une collaboration tout au long de la chaîne de valeur, ainsi que des boucles de rétroaction efficaces entre les innovateurs et les chercheurs. La Commission, en coopération avec les États membres, est encouragée à agir dans des domaines tels que l'élaboration de définitions juridiques des start-up, des scale-up, des entreprises à moyenne capitalisation, des entreprises innovantes et des entreprises en difficulté, ainsi que la réduction des charges administratives et économiques qui pèsent sur ces entreprises.
Dans ses conclusions, le Conseil rappelle qu'un financement prévisible et cohérent des programmes de R&I est crucial pour la réussite des start-up et des scale-up et pour leur développement.
Dans ce contexte, les établissements d'enseignement supérieur et les organismes de recherche jouent un rôle essentiel pour attirer et retenir les talents et valoriser l'innovation par l'intermédiaire des entreprises issues de la recherche universitaire et des start-up. Les conclusions encouragent les universités et autres centres de recherche à renforcer leurs activités d'entrepreneuriat et de valorisation.
Les aides d'État peuvent soutenir ces efforts, mais le cadre actuel complique la tâche des établissements d'enseignement supérieur. Le Conseil invite donc la Commission à proposer des solutions dans le cadre réglementaire actuel et à fournir des orientations sur la mise en œuvre des règles actuelles en matière d'aides d'État relatives aux établissements d'enseignement supérieur et aux organismes de recherche.
Dans ses conclusions, le Conseil se félicite que la stratégie en faveur des start-up et des scale-up mette l'accent sur les talents et les compétences, et encourage la promotion des compétences entrepreneuriales auprès des étudiants et du personnel universitaire, ainsi que des équipes administratives des organismes de recherche.
L'échange d'expériences, les réseaux transfrontières et les programmes européens tels qu'Erasmus+, le Conseil européen de la recherche, les actions Marie Skłodowska-Curie, EURAXESS et la nouvelle initiative "Choisir l'Europe" peuvent contribuer à attirer, à stimuler et à retenir les talents en Europe.
La "charte d'accès pour les utilisateurs industriels" dont il est fait mention dans les conclusions adoptées ce jour pourrait constituer un outil précieux pour faciliter l'accès des entreprises aux infrastructures. Une autre mesure positive consisterait à accroître la coopération entre les initiatives existantes, telles que les alliances "universités européennes", Rise Europe, Startup Europe et l'organisation Europe Startup Nations Alliance (ESNA), afin de créer ou de renforcer des pôles de start-up et de scale-up.
La connexion de ces pôles grâce aux technologies numériques et l'application des principes de données FAIR pourraient faciliter davantage l'accès au financement, améliorer la gestion de la propriété intellectuelle et promouvoir l'accès au marché mondial.
Dans ses conclusions, le Conseil préconise également de faire un meilleur usage des programmes et instruments existants aux niveaux européen, national et régional afin de combler dès que possible le déficit de financement des scale-up. Enfin, il souligne la nécessité d'une mise en œuvre efficace de la stratégie, au moyen d'indicateurs clés de performance (ICP), d'une meilleure planification et d'un maximum d'efforts pour réduire les charges liées à la communication d'informations.
Le 28 mai 2025, la Commission a publié la stratégie de l'UE en faveur des start-up et des scale-up, qui vise à faire de l'UE le meilleur endroit au monde pour lancer et développer des entreprises innovantes axées sur les technologies.
La stratégie s'appuie sur l'initiative "Choisir l'Europe" pour attirer et retenir les talents scientifiques et innovants, et souligne que, malgré les bases solides de l'UE (notamment sa puissance économique, sa main-d'œuvre hautement qualifiée et ses institutions démocratiques stables), des obstacles structurels à la création et à la croissance des entreprises persistent. Les dirigeants se sont félicités de cette stratégie lors du Conseil européen de juin 2025.