Concrétiser les éléments constitutifs d'une économie européenne florissante pour les travailleurs et les entreprises

Les dirigeants de l'UE et les partenaires sociaux se sont réunis à Bruxelles le 25 octobre 2023 à l'occasion du sommet social tripartite.

Le thème principal du sommet social était: "Concrétiser les éléments constitutifs d'une économie européenne florissante pour les travailleurs et les entreprises".

Qu'est-ce que le sommet social tripartite?

Le sommet social tripartite est une enceinte de dialogue entre les institutions de l'UE, au niveau présidentiel, et les partenaires sociaux européens, au niveau des instances dirigeantes. Le sommet est coprésidé par le président du Conseil européen et la présidente de la Commission européenne.

Les partenaires sociaux européens participants sont notamment:

  • BUSINESSEUROPE
  • la Confédération européenne des syndicats (CES)
  • SGI Europe (association d'entreprises fournissant des services d'intérêt général)
  • l'Union européenne de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises (UEAPME)
  • la Confédération européenne des cadres (CEC), au nom du Comité de liaison entre la CEC et Eurocadres, représentation conjointe des cadres dans le dialogue social européen

La présidence tournante était représentée par le Premier ministre espagnol par intérim, Pedro Sánchez Pérez-Castejón, lors du sommet. Le ministre espagnol de l'emploi a également participé à la réunion.

Les thématiques

Les interventions des participants ont porté sur les sujets suivants:

  • remédier aux pénuries de main-d'œuvre
  • une politique industrielle et énergétique pour une Europe florissante porteuse d'emplois de qualité et d'une croissance durable
  • réponse à la loi américaine sur la réduction de l'inflation et mesures en faveur de l'économie européenne - point de vue des partenaires sociaux

Les principaux messages

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré ce qui suit: "L'Union européenne est déterminée à devenir une puissance industrielle, technologique et commerciale. Cela implique de réduire nos dépendances extérieures dans des domaines clés, tels que les technologies numériques et "zéro net" et les matières premières. Ensemble, nous devons mettre en place les conditions permettant à nos industries et à nos entreprises de créer des emplois de qualité et de développer les compétences pour les économies du futur. Alors que nous nous adaptons aux transitions écologique, numérique et démographique, nous devons veiller à ce que nos économies restent équitables, résilientes, compétitives et durables. Les partenaires sociaux européens nous aideront à relever ces défis inévitables et à faire de ces transitions une réussite."

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait la déclaration suivante: "Tandis que le monde qui nous entoure évolue à une vitesse sans précédent, les partenaires sociaux jouent un rôle central dans la manière dont nous relevons les défis économiques et sociaux. Alors que des millions d'entreprises sont à la recherche de travailleurs, nous devons améliorer l'accès au marché du travail et aider les travailleurs à acquérir les compétences dont ils ont besoin. Dans le même temps, nous mettons l'accent sur la simplification des règles applicables aux entreprises afin de renforcer la compétitivité de l'UE. Ce n'est qu'en œuvrant ensemble, aux côtés des partenaires sociaux, que nous pourrons assurer des emplois de qualité et une croissance durable et inclusive."

Au nom de la présidence tournante du Conseil de l'UE, le Premier ministre espagnol par intérim, Pedro Sánchez Pérez-Castejón, a ajouté ce qui suit: "L'une des quatre priorités de la présidence espagnole du Conseil de l'Union européenne est de promouvoir une plus grande justice sociale et économique. Cela suppose de redoubler d'efforts pour promouvoir les initiatives et les objectifs exposés dans le plan d'action sur le socle européen des droits sociaux. Le sommet social de Porto a constitué une avancée importante, mais déjà à l'époque, l'Espagne s'était engagée à aller plus loin. Le sommet social tripartite constitue un moment clé pour procéder à un échange de vues sur ce sujet; il offre également une excellente occasion de renforcer le dialogue social et d'associer tous les partenaires sociaux à ce processus."

Le président de BusinessEurope, Fredrik Persson, représentant les employeurs (BusinessEurope, SGI Europe et UEAPME), a fait la déclaration suivante: "Après cinq années de crises successives, nous sommes en retard par rapport à nos principaux concurrents mondiaux. Alors qu'elles s'adaptent aux transitions écologique et numérique, les entreprises européennes doivent faire face à une charge réglementaire beaucoup plus élevée et les prix de l'énergie restent nettement supérieurs à leur niveau moyen à long terme. L'UE doit en faire davantage pour s'attaquer aux facteurs structurels qui nuisent à l'attractivité de l'Europe en tant qu'espace d'investissements, tant publics que privés. Les questions prioritaires qui devront être abordées au cours de l'année à venir sont l'accès à l'énergie à des prix abordables, les obligations d'information superflues et d'autres charges administratives, ainsi que les pénuries de main-d'œuvre et de compétences. Les employeurs européens se réjouissent à la perspective de coopérer avec la Commission, le Conseil et la CES en vue de la publication, en 2024, d'un plan d'action de l'UE visant à remédier à ces pénuries."

La secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), Esther Lynch, a indiqué ce qui suit: "L'Europe doit se doter d'une politique industrielle forte afin d'assurer un avenir vert et inclusif. Pour ce faire, il est essentiel de s'attacher à renforcer la qualité de l'emploi. Il n'est possible d'assurer une prospérité partagée et de disposer d'une main-d'œuvre dotée des compétences adéquates que lorsque les travailleurs ont un réel pouvoir de négociation collective concernant leur travail. Il est fondamental que les actions de nos institutions publiques - depuis la conception de mesures visant à lutter contre la crise du coût de la vie jusqu'aux règles en matière d'investissement et de passation des marchés publics - soient alignées sur cet objectif. Ce n'est que de cette manière que nous pourrons mobiliser le vaste éventail de ressources disponibles dans notre société pour saisir les possibilités offertes en matière de technologies propres et stimuler l'innovation verte."

Les avis exprimés dans ce texte sont ceux des personnes ou organisations concernées et ne constituent pas collectivement le point de vue du Conseil ou du Conseil européen.

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