Le monde a déjà connu de nombreuses globalisations, certes confinées géographiquement (l’Empire romain ou chinois, l’épopée viking, la découverte du Nouveau Monde), mais la nôtre est véritablement globale. Et cette globalisation a démarré en deux étapes : lors de la chute du mur de Berlin (1989) et avec l’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (2001).
Au début, cette mondialisation sembla heureuse pour le monde occidental, car elle s’assimilait au temps des colonies. Il était possible de déplacer nos sites de production à l’étranger, profitant de salaires peu élevés, avec la bonne conscience de sortir nombre de pays de la pauvreté. Et c’est ainsi que la pauvreté a véritablement régressé et que des pays ont connu une croissance grâce à leurs exportations, plutôt que par leur marché intérieur.
Mais les choses ont changé. Et très profondément.
Car l’Occident s’est enrichi à crédit, sans se rendre compte qu’il s’était désindustrialisé, ce qui conduit d’ailleurs les BRICS+ à considérer que l’Occident ne travaille plus et se borne à faire de l’argent avec de l’argent.
Et aujourd’hui, cette réalité mène au protectionnisme, notamment américain, pour s’opposer à la délocalisation d’entreprises que ces mêmes pays, désormais protectionnistes, avaient, par goût du profit immédiat, encouragée.
La globalisation supposait aussi la mobilité des humains, jusqu’au jour où l’Occident s’est rendu compte qu’il était concurrencé par des vagues migratoires et/ou par des travailleurs étrangers. Alors, il ne veut plus aujourd’hui d’immigration.
En conclusion, on voit émerger à la fois du protectionnisme commercial et du nationalisme politique.
C’est une courte synthèse, mais elle rappelle au monde occidental, et surtout à l’Europe, qu’une partie de son enrichissement n’était qu’un mirage.