Il est temps, pour l'orchestre de nos politiciens, d'arrêter de jouer sur l'air de "Tout va très bien, Madame la Marquise..."
Selon les perspectives du Bureau du Plan et à politique inchangée, le déficit budgétaire va continuer de se creuser de plus de 5,6 % du PIB en Belgique. L’assainissement des finances publiques sera dès lors le chantier numéro un des prochains gouvernements.
Pour l'économiste Bruno Colmant, invité de LN 24, "il n'y a qu'une chose à faire : augmenter les impôts" (voir LLB de ce 16 février).
Mais quels impôts ? Une taxation des plus-value ou un impôt sur la fortune ne génèrera que des cacahouètes, avec des effets collatéraux désastreux.
Monsieur Colmant semble par ailleurs oublier la courbe de Laffer qui veut qu'au delà d'un certain seuil d'imposition, l'augmentation des impôts diminue les recettes fiscales. Ce seuil est déjà dépassé depuis longtemps en Belgique - un des pays déjà les plus taxés au monde - et l'augmentation des impôts ne permettra donc pas d'assainir les finances publiques.
C'est sur les dépenses qu'il faut travailler :
A coté de cela, il faut impérativement réformer le marché de l'emploi pour atteindre le taux de 80%, particulièrement en Wallonie et à Bruxelles, revoir la politique d'aide aux entreprises qui consiste en un saupoudrage inefficace de subsides et d'aides diverses, sans vision d'ensemble et coûte une fortune, réformer l'enseignement, dont le coût par élève est l'un des plus élevé d'Europe avec des résultats décevants, etc.
Bref, une thérapie de choc pour donner un avenir à ce pays. A défaut, les entrepreneurs et la fine fleur de notre jeunesse suivront le judicieux conseil de Warren Buffet : "Si jamais vous vous retrouvez dans un bateau qui coule, l'énergie pour changer de bateau est plus productive que l'énergie pour colmater les trous".