La reprise de l’économie belge est restée plus importante que celle de la zone euro au cours du trimestre précédent ; avec une croissance du PIB réel de 1 %, alors que l’économie de la zone euro a continué à se contracter. Nos estimations indiquent une nouvelle accélération de la croissance de l’activité en Belgique, à 1,3 %, au cours du trimestre en cours. La levée progressive des mesures restrictives stimulera notamment de manière encore plus importante la consommation des ménages.
Selon les chiffres actuels, la croissance trimestrielle belge a atteint 1 % au premier trimestre de 2021. Cette évolution s’avère supérieure à celle prévue dans le cadre du précédent Business Cycle Monitor (+0,5 %), mais représente également une révision sensiblement à la hausse par rapport à l’estimation flash de +0,6 % de l’ICN. La croissance a été soutenue, comme prévu, par le rebond de la demande intérieure et, en particulier, de la consommation privée, mais a également été renforcée par la baisse marquée des importations.
Au second trimestre, la consommation privée devrait encore s’accélérer. Les mesures restrictives sont progressivement levées à la suite de l’amélioration de la situation sanitaire, ce qui augmentent les possibilités de consommation. Par ailleurs, la confiance des consommateurs est à un niveau élevé et les perspectives de revenus restent robustes, grâce notamment à un marché du travail qui reste remarquablement solide. Les premières « données concrètes » (hard data) pour le mois d’avril sont à cet égard prometteuses et la réouverture de l’horeca donnera également un coup de pouce aux magasins non-alimentaires.
La croissance de l’investissement des entreprises a surpris de manière positive et devrait rester importante au deuxième trimestre. L’indicateur de confiance des chefs d’entreprise se situe en effet désormais à un niveau bien au-dessus de son niveau d’avant crise. L’investissement public et l’investissement en logements devraient également augmenter durant le second trimestre de 2021.
La contribution des exportations nettes à la croissance au deuxième trimestre deviendrait négative en dépit de la vigueur persistante de la demande étrangère. Sous l'effet du renforcement de la demande intérieure, la croissance des importations devrait en effet s'accélérer fortement.
Le modèle de prévision immédiate « BREL » de la BNB prévoit une croissance trimestrielle d’environ 1,7 % au deuxième trimestre, tandis que le modèle « R2D2 » est plus pessimiste et ne prévoit qu’une croissance de quelque 0,1 %. L’incertitude liée à ces modèles de prévision immédiate reste cependant extrêmement élevée dans les circonstances actuelles ; le choc considérable lié à la crise du COVID-19 constitue en effet un défi pour les estimations réalisées sur la base de modèles de séries chronologiques standards. Par conséquent, ces estimations basées sur ce type de modèles sont complétées par des informations recueillies auprès d’autres sources, ainsi que par des jugements d’experts.
Au total, nous estimons que l’activité économique belge augmentera d’environ 1,3 % au deuxième trimestre.
Source : BNB