Le Gouvernement wallon sort d'un conclave budgétaire douloureux. Voici le résultat de ses décisions volontaires, mais les efforts restent nombreux à faire.
Le solde brut à financer fixé à l’initial était de 4,134 milliards, conséquence directe des terribles crises successives auxquelles la Wallonie a dû faire face et de l’effort pour la relance. L’objectif affiché du conclave était de ne pas dégrader la dette.
Malgré un contexte difficile lié notamment à l’inflation galopante, le travail collectif du Gouvernement a permis de ne pas dégrader ce solde et d’aller même plus loin avec une amélioration de celui-ci à 3,987 milliards. Le Gouvernement améliore donc le solde brut à financer à hauteur de 147 millions.
L’effort réalisé est de plus de 800 millions, entre les 505 à trouver avant conclave (paramètres macro-économiques pour 141 millions, dépenses inéluctables…), l’enveloppe de 100 millions dégagés pour répondre aux conséquences de la guerre en Ukraine, les dépenses indispensables supplémentaires pour 75 millions et l’amélioration du solde brut à financer.
Ce montant est le fruit d’un travail conjoint autour de 3 axes :
Comme décidé lors de la construction du budget initial 2022, suivant les recommandations de la Commission externe de la dette et des finances publiques, le Gouvernement wallon s’était engagé à maîtriser le niveau d’endettement de la Wallonie. Ceci à tra vers un effort nécessairement structurel, qui contribuera à gérer la dette de manière soutenable sans sacrifier les objectifs de relance et sa capacité à mener de nouvelles politiques. Considérant la situation actuelle, cette maîtrise passe d’abord par la stabilisation du niveau d’endettement et ensuite par sa réduction.
Pour y arriver, une amélioration structurelle et cumulative de minimum 150 millions par an avait été recommandée et déjà intégrée dans le budget initial 2022 par une réduction du solde brut à financer. Le Gouvernement a confirmé cet effort et a identifié les efforts structurels réalisés.
Ceux-ci se trouvent ci-dessous.
A l’initial 2023, il faudra retrouver minimum 150 millions de plus, ce qui permettra, comme annoncé, 300 millions d’effort structurels réalisés dès l’année prochaine.
Une enveloppe de 100 millions est prévue afin de répondre aux diverses conséquences de la crise ukrainienne.
Il faut d’ailleurs souligner que la dégradation du solde SEC (prévu au budget initial 2022 à -3,014 milliards) est finalement prévue à -3,093 milliards. Cette dégradation de 79 millions du solde SEC est à relativiser au regard des moyens dégagés pour les conséquences de la guerre en Ukraine (100 millions).
Il faut rappeler que la Clause dérogatoire générale activée par la Commission européenne en 2020 est toujours en vigueur et que cette clause, assouplissant le cadre budgétaire normé européen, pourrait être prolongée jusque fin 2023.
Le déficit public (« hors Covid, Inondations, Relance et Ukraine ») est maitrisé et amélioré de 95 millions par rapport à la trajectoire prévue dans l’accord de Gouvernement, et par rapport à ce qui était prévu lors du budget initial 2022. En effet, la trajectoire initiale pour 2022 était de - 207 millions, elle sera désormais de – 112 millions.