Le pourcentage d’heures prestées remonte à 70,59% en Belgique

Selon les dernières données de Partena Professional, le pourcentage d’heures prestées n’a cessé de diminuer entre 2017 et 2020 en Belgique. Alors que le gouvernement fédéral travaille sur une mesure de flexibilité temporaire pour pallier les absences massives liées à la pandémie, Partena Professional constate que le pourcentage d’heures prestées est en augmentation en 2021 avec 70,59% par rapport à 2020 (66,68%).

Une tendance nationale

Le pourcentage moyen d’heures prestées par rapport au total d’heures ouvrables a augmenté en 2021, sans toutefois atteindre le niveau de 2019, avant la pandémie du Covid-19. Alors que ce taux a diminué de 75,74% en 2016 à 74,77% en 2019, il a connu une forte chute en 2020, année marquée par la crise sanitaire, en atteignant seulement 66,68%. Pour l’année 2021, le pourcentage est remonté à 70,59% d’heures prestées en moyenne en Belgique.

Si la Wallonie compte toujours le pourcentage le plus faible, avec 69% d’heures prestées contre 70% pour Bruxelles et 73% en Flandre, les 3 Régions ont été frappées de manière quasi similaire par la crise sanitaire. Par ailleurs, le taux de chômage temporaire a explosé en 2020, en passant de 0,65% en 2019 à 9,40% l’année suivante. En 2021, ce taux reste très élevé mais est redescendu à 4,67%.

Les maladies de longue durée en augmentation

Les derniers chiffres de Partena Professional montrent également que le pourcentage d’heures non prestées à la suite d’une maladie longue durée est en augmentation depuis 2016. Celui-ci est passé de 5,02% à 6,36% entre 2016 et 2021 en suivant une courbe d’augmentation constante. Ces heures non prestées sont entièrement payées par l’INAMI.

L’augmentation est plus sévère en Wallonie, où le taux est passé de 5.96 % en 2016 à 7.87% pour 2021. En comparaison, ce pourcentage est passé de 4,56% à 5,51% à Bruxelles et de 4,45% à 5,36% en Flandre pour la même période. Cette différence entre Wallonie et les deux autres régions existait déjà avant la pandémie.

Les grandes entreprises davantage touchées par la diminution des heures prestées

Les entreprises de plus de 1.000 travailleurs sont celles ayant le taux d’heures prestées le moins élevé (64,9%). Cet écart avec les plus petites entreprises s’est accentué lors de la crise sanitaire, avec un pourcentage d’heures prestées de seulement 59,8% pour 2020. De manière globale, plus la taille de l’entreprise diminue, plus le pourcentage d’heures prestées est élevé. Les heures non-prestées consécutives à une maladie touchent aussi majoritairement les grandes entreprises, avec un taux de 11,66% en 2021.

L’Horeca le plus durement touché

Le secteur de l’Horeca est, sans grande surprise, celui dont le pourcentage d’heures prestées est le plus faible, avec 41,16% en 2020 et 48,67% en 2021. Les mesures sanitaires et le chômage temporaire sont la cause principale de cette dégringolade.

Les maladies de longue durée ont davantage de conséquences pour les secteurs des administrations publiques (9,73% d’heures non-prestées à cause d’une maladie longue durée en 2021) et les entreprises actives dans la santé et l’action sociale (9,95%). La plus grande augmentation a eu lieu dans les services domestiques, où le taux a presque doublé depuis 2016 de 2.36% jusqu’à 4.54%.

Ces chiffres sont issus d’un échantillon d’employeurs et de 173.459 travailleurs de Partena Professional sur base des heures prestées et non prestées par les travailleurs, sous réserve de leur déclaration par l’employeur. Sont exclues de cette analyse les données relatives aux apprentis, aux étudiants et aux prépensionnés.

Source : Partena Professional

Mots clés

Articles recommandés

Le secteur horeca en plein boom : flexi-jobs et étudiants dynamisent l'emploi !

Ce qu’il faut vraiment pour sauver notre industrie

L'emploi "à statut spécifique" dans l'HORECA – Examen des évolutions 2017-2023