Les chèques-repas de plus en plus populaires : six employés sur dix en reçoivent ... un record !

Comme le prix des produits alimentaires reste très élevé, de plus en plus d’employeurs s’efforcent de soutenir leurs travailleurs dans ce contexte. Les chèques-repas n’ont dès lors jamais été aussi populaires. Plus de six employés sur dix en ont reçu en 2023, un record d’après les chiffres du groupe de services RH Liantis. Le nombre de chèques-repas octroyés aux ouvriers augmente lui aussi : en 2023, le pourcentage s’élevait à 47,57 %.

Chiffres en hausse

En 2023, 55,37 % de l’ensemble des travailleurs fixes de PME ont reçu des chèques-repas. Il s’agit de nouveau d’une augmentation par rapport aux années précédentes, en 2021, le pourcentage s’élevait encore à 47,22 %.

La proportion est la plus élevée parmi les employés : 63,44 % se sont vu octroyer des chèques-repas en 2023. En 2021, ce pourcentage était encore de 53,92 %. La proportion est toutefois bien moins élevée parmi les ouvriers : un peu moins de la moitié (47,57 %) ont reçu des chèques-repas en 2023. À titre de comparaison, ils n’étaient que 40,90 % en 2021.

« Il est déterminé si les travailleurs ont droit à des chèques-repas dans une convention collective de travail ou une CCT d’entreprise et une convention individuelle. Si les chèques-repas ne sont pas repris dans la CCT et si aucune CCT d’entreprise n’a été conclue dans l’entreprise, l’employeur peut introduire de sa propre initiative l’attribution de chèques-repas et il peut en déterminer le montant », explique Matthias Debruyckere de Liantis.

Le nombre d’ouvriers à qui des chèques-repas sont octroyés est toutefois moins élevé. Pourquoi cette différence entre les employés et les ouvriers ? « Cette situation est principalement due au fait que les ouvriers sont rémunérés en fonction du barème. Pour la rémunération des employés, les avantages alternatifs ont toujours joué un rôle plus important, mais ils connaissent une belle progression parmi les ouvriers », ajoute Matthias Debruyckere.

Avantage alternatif

Les chèques-repas sont toujours financés en partie par l’employeur et en partie par le travailleur. « L’employeur paie l’intervention patronale, mais ne doit pas payer de cotisations ONSS sur les chèques-repas. Le collaborateur paie lui aussi une contribution. Ce montant est déduit de son salaire net, il s’agit donc d’une opération neutre », poursuit Matthias Debruyckere.

« Le principal avantage pour le travailleur est bien sûr que les chèques-repas sont exonérés de cotisations sociales et d’impôts. Le brut devient donc du net. Attention : le travailleur peut uniquement recevoir un chèque-repas par jour presté. Les jours de maladie, de congé, de chômage temporaire, de petit chômage... n’entrent donc pas en ligne de compte. »

Une popularité qui ne se dément pas

L’octroi de plus en plus fréquent de chèques-repas ne surprend pas Matthias Debruyckere : « En raison de l’inflation, les coûts salariaux ont augmenté de manière spectaculaire au cours des dernières années. Les personnes qui n’envisageaient pas une rémunération alternative explorent désormais cette possibilité. La facilité d’introduction des chèques-repas renforce la popularité de ceux-ci auprès des employeurs. Enfin, ce système est généralement plus avantageux pour le travailleur qu’une augmentation du salaire brut. »

Les avantages des chèques-repas continuent à convaincre et sont même octroyés dans d’autres secteurs : depuis janvier 2024, les fonctionnaires fédéraux, soit pas moins de 65 000 travailleurs supplémentaires, ont également droit à des chèques-repas.

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