Selon le Baromètre de l’emploi de ManpowerGroup publié ce jour, l’activité devrait rester très soutenue sur le marché du recrutement au cours du 2ème trimestre 2022.
Selon l’enquête réalisée en janvier auprès de 515 employeurs(1), près d’un employeur belge sur deux (47%) prévoit d’augmenter ses effectifs d’ici la fin du mois de juin 2022, tandis que seulement 13% d’entre eux prévoient de les réduire. 39% des employeurs interrogés n’anticipent aucun changement. Après correction des variations saisonnières, la Prévision Nette d’Emploi (2) – ou le différentiel entre le pourcentage d’employeurs prévoyant des embauches et le pourcentage de ceux prévoyant des licenciements – atteint la valeur très optimiste de +34%, se situant au même que lors du trimestre précédent, son plus haut niveau depuis le lancement de l’enquête en 2003. C’est une forte hausse de 25 points par rapport au 2ème trimestre 2021.
« Alors que le marché de l’emploi se rétablit du choc de la crise du coronavirus, les employeurs doivent déjà faire face à un nouveau contexte d’instabilité économique et politique au niveau global et cela ne sera pas sans conséquence sur la croissance » explique Sébastien Delfosse, Managing Director de ManpowerGroup BeLux.
« Les perspectives d’emploi rapportées par les employeurs lors de notre enquête restent très optimistes. Dans le même temps, les employeurs continuent à éprouver des difficultés à remplir leurs postes vacants, en raison de l’écart persistant entre les compétences recherchées et celles disponibles. Pour aider les entreprises, Il faut impérativement prendre des actions pour augmenter plus rapidement le taux d’emploi, en améliorant les politiques d’activation et de retour à l’emploi, en mettant davantage l’accent sur le développement des compétences transférables (soft skills) dans un environnement changeant et en anticipant les transitions notamment vers les métiers en pénurie, les fonctions digitales ou de l’économie durable. »
Les employeurs des trois régions du pays rapportent des intentions de recrutement très optimistes : +36% en Flandre, +34% à Bruxelles et +30% en Wallonie. Par rapport au trimestre précédent, la Prévision Nette d’Emploi enregistre un recul en Flandre et à Bruxelles (de 7 et 8 points), tandis qu’elle progresse en Wallonie (hausse de 9 points).
Les demandeurs d’emploi et les candidats à la recherche de nouveaux défis professionnels devraient bénéficier de nombreuses opportunités au cours du 2ème trimestre 2022. En effet, les intentions de recrutement sont positives dans tous les 10 secteurs d’activité sondés par ManpowerGroup anticipent des créations d’emploi, en progression dans quatre secteurs par rapport au trimestre précédent et dans tous les secteurs par rapport au 2ème trimestre 2021.
Ce sont les employeurs du secteur ‘Autres Services aux entreprises (45%) qui rapportent les Prévisions Nettes d’Emploi les plus fortes. Il s’agit des spécialistes de tous horizons, que ce soit dans les domaines juridiques, techniques, scientifiques ou administratifs. Le rythme des embauches devrait également être très soutenu dans le secteur de la Construction (+40%), le secteur ‘IT, Technologie, Télécoms, Communication & Médias’ (+39%), ainsi que les secteurs de la Production primaire (+ 37%) – Agriculture et pêche, Électricité Gaz et eau, Industries extractives –, de la Finance, des banques, de l’assurance et de l’immobilier (+ 35%) et du Commerce de gros et de détail / Supply Chain & Logistique (+33%). Enfin l’activité de recrutement devrait être plus modérée dans le secteur de l’Industrie manufacturière (+30%), des Services publics, de la santé, de l’éducation et des services collectifs (+26%), dans l’Horeca / Culture & Loisirs (+26%), ainsi que dans le secteur ‘Autres Industries (+22%).
« Il faut souligner le signal positif en provenance du secteur Horeca où près de 4 employeurs sur 10 prévoient de renforcer à nouveau leurs effectifs d’ici la fin du mois de juin » ajoute Sébastien Delfosse.
Selon l’enquête de ManpowerGroup, la Prévision Nette d’Emploi est positive dans les quatre segments d’entreprise : + 25% pour les micro-entreprises (< 10 travailleurs), +38% pour les petites entreprises (10-49 travailleurs), +40% pour les moyennes entreprises (50-249 travailleurs) et +31% dans les grandes entreprises (≥ 250 travailleurs).
À l’exception de la Grèce où les prévisions sont très légèrement négatives, les intentions de recrutement sont positives dans tous les 40 pays et territoires sondés. On observe cependant des prévisions d’embauche en recul dans 33 pays sur 40 par rapport au trimestre précédent, tandis qu’elles s’améliorent dans 36 d’entre eux en comparaison annuelle. C’est au Brésil (+40%), en Suède (38%), en Inde (+38%) au Mexique (+38%) et en Colombie (+38%) que les employeurs rapportent les prévisions les plus fortes.
La tendance reste positive dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) où les employeurs de 22 des 23 pays sondés anticipent des créations d’emploi au cours des trois prochains mois. Les prévisions sont cependant moins favorables que lors du trimestre précédent dans 20 pays, mais en progression également dans 20 pays par rapport à la même période l’an dernier. Avec +34%, la Prévision Nette d’Emploi de la Belgique se situe nettement au-dessus de la moyenne de la région EMEA (+22%) et à la troisième place de la région derrière la la Suède (+38%) et les Pays-Bas (+36%). Les perspectives d’emploi sont plus modérées dans la majorité des pays sondés et les grandes économies européennes que ce soit au Royaume-Uni (+31%), en France (+23%) en Allemagne (+22%) et en Italie (+16%). C’est en Roumanie (+7%), en Pologne (+5%) et en Grèce (-2%) que l’on observe les prévisions les plus faibles de la région.
Ailleurs dans le monde, les perspectives d’emploi restent robustes aux États-Unis (+35%), tandis qu’elles sont plus modérées en Chine (+28%) et assez faibles à Taiwan (+7% et au Japon (+6%).
Les résultats de la prochaine édition du Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’Emploi seront diffusés le 14 juin 2022 (3ème trimestre 2022).
(1) L’enquête de ManpowerGroup a été menée en janvier 2022
(2) La valeur de la Prévision Nette d’Emploi est obtenue en déduisant du pourcentage des employeurs anticipant une hausse de l’emploi total, le pourcentage des employeurs prévoyant une baisse de l’emploi dans leur entreprise pour le trimestre suivant. Il s’agit donc ici du solde net des prévisions d’emploi, qui peut être aussi bien positif que négatif. Les commentaires se basent sur les données désaisonnalisées, lorsqu’elles sont disponibles. Les données corrigées des variations saisonnières ne sont pas disponibles pour la Croatie.