L’écart entre le nombre d’entrepreneuses et d’entrepreneurs se réduit progressivement.
En Belgique, un peu plus d'un indépendant sur trois (35,6 %) est une femme, comme le révèlent les derniers chiffres du SPF Economie. Notre pays fait donc mieux que les pays voisins en la matière et l’écart par rapport aux hommes se réduit d’année en année. Mais le nombre de femmes qui se lancent comme indépendantes reste encore inférieur à celui des hommes et les femmes sont à la tête d’entreprises plus modestes, avec moins de personnel.
Le nombre d’entrepreneuses augmente progressivement et cette hausse en pourcentage est plus marquée que chez les hommes depuis plusieurs années. L’écart entre les hommes et les femmes dans le paysage entrepreneurial belge diminue donc petit à petit. Entre 2007 et 2023, le pourcentage de femmes indépendantes est passé de 33,7 % à 35,6 %. En 2023, notre pays comptait 8.799 indépendantes et aidantes de plus qu'en 2022.
Cette tendance devrait se maintenir, car les indépendantes sont en moyenne un peu plus jeunes que leurs collègues masculins. Ainsi, 12 % des entrepreneuses ont moins de 30 ans et 23,9 % appartiennent à la tranche d'âge des 30-40 ans. Chez les hommes, ces chiffres sont légèrement inférieurs, s’établissant respectivement à 10,9 % et 21,6 %. Parmi les femmes, 16,3 % seulement ont plus de 60 ans, contre 21,1 % des hommes.
37,1 % des nouvelles activités indépendantes sont créées par des femmes. Elles sont donc 45.700 à se lancer, soit une légère baisse de 1,7 % par rapport à l'année précédente, alors que ce taux est resté stable chez les hommes. Ce reflux peut être attribuable à la dégradation généralisée du contexte économique en 2023.
S’agissant des secteurs, les indépendantes sont principalement actives dans les professions libérales (43,6 %) et le commerce (26,6 %), même si les hommes se taillent toujours la part du lion dans ces secteurs.
S’il n’y a toujours pas autant de femmes que d’hommes dans l’entrepreneuriat, nous faisons en tout cas mieux que les pays voisins. Avec une 7e position, nous nous classons devant la France, le Luxembourg et l'Allemagne et au-dessus de la moyenne européenne.
Comme dans le reste de l'Europe, cependant, les indépendantes recrutent moins de personnel que leurs collègues masculins.
Le monde de l’entrepreneuriat demeure encore trop souvent une « affaire d’hommes », avec seulement 36 % de femmes parmi les indépendants. Un chiffre bien trop faible, qu'il est impératif de faire évoluer. Je suis déterminée à changer cette réalité en me faisant l’avocate des femmes entrepreneures. Il est inacceptable qu’en 2025, une femme rencontre davantage de difficultés à entreprendre qu’un homme, simplement en raison de son genre. Cette inégalité doit cesser.Durant les cinq prochaines années, les indépendantes bénéficieront évidemment des réformes que nous porterons en faveur des PME et indépendants, mais je prendrai aussi des mesures visant à faciliter la vie des femmes entrepreneures. Car en effet, aucune femme ne devrait avoir à choisir entre sa famille et son avenir professionnel.
Eléonore Simonet, ministre des Classes moyennes, de l’Agriculture et des PME
« À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le SPF Economie réaffirme son engagement en faveur de l’entrepreneuriat féminin en rappelant les pages de son site internet consacrées à ce thème. »