Panorama sectoriel 2023 - Aperçu 2022

Quels sont les secteurs belges les plus performants ? Quel a été l’impact des performances sectorielles sur la conjoncture belge en 2022 ? Quelles sont les prévisions pour 2023 ?

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Méthodologie

Le Panorama sectoriel offre un aperçu des performances des secteurs en Belgique sur la base de statistiques officielles. L’édition 2023 de cette publication comprend trois parties :

• une vue globale de la conjoncture en Belgique ;
• des fiches sectorielles reprenant les principaux indicateurs conjoncturels et les enseignements à retenir pour l’industrie manufacturière et les services marchands dits de profits ;
• un aperçu des secteurs, à un niveau NACE à 3 chiffres, particulièrement performants en 2022 ou ayant au contraire rencontré des difficultés. Ils sont examinés sous l’angle du chiffre d’affaires, de l’indice de production ou du nombre de postes de travail. La distribution afférente aux variations de ces 3 indicateurs (à un an d’écart ainsi que par rapport à 2019, année précédant la crise sanitaire) est également inclue dans cette troisième partie.

De plus, des tableaux synthétiques ont été intégrés permettant

• de visualiser la performance de chaque secteur par rapport aux autres ;
• d’évaluer leur poids relatif dans l’économie.

Des graphiques relatifs à la dispersion figurent également en annexe.

Principaux enseignements

La croissance du PIB en Belgique s’est élevée à 3,2 % en 2022, profitant toujours d’une contribution importante des services. La croissance économique devrait se poursuivre mais à un rythme moindre en 2023. L’inflation devrait également décélérer en 2023 et s’afficher à 3,9 %, après avoir atteint un pic à 9,6 % en 2022 en raison notamment de prix énergétiques historiquement hauts.

L’industrie manufacturière (C) a connu une année 2022 globalement positive, bien que plusieurs indicateurs aient affiché une évolution défavorable. Si le chiffre d’affaires, les investissements et les prix à la production se sont accrus de façon assez marquée en 2022, la production s’est en revanche légèrement repliée, comme le taux d’utilisation des capacités de production. Les entrepreneurs se sont montrés plus pessimistes, affichant une confiance à la baisse en raison d’évènements ponctuels apparus en 2022 tels que la guerre en Ukraine et les problèmes qui en ont découlé, ainsi qu’une inflation particulièrement élevée résultant principalement de la hausse des prix de l’énergie. L’emploi a poursuivi son mouvement de reprise et a atteint son meilleur résultat sur la période d’analyse, à l’instar de la masse salariale. Néanmoins, le nombre d’employeurs a continué de se détériorer et a atteint son plus faible résultat sur la période d’observation. Le commerce extérieur a fait preuve d’un dynamisme impressionnant, à la fois pour les exportations et les importations, et le solde de la balance commerciale s’est amélioré. Selon les dernières données disponibles en matière d’entrepreneuriat, les créations d’entreprises ont augmenté en 2021 de manière plus prononcée que les radiations d’entreprises, ce qui est positif pour l’industrie manufacturière. Enfin, soulignons que des disparités peuvent exister entre les différents secteurs composant l’industrie manufacturière, raison pour laquelle le lecteur intéressé est invité à consulter également les fiches sectorielles se trouvant dans le chapitre 3.4.

Dans l’ensemble, les services marchands dits de profit ont connu une année 2022 favorable. La quasi-totalité des indicateurs économiques analysés ont montré des signes positifs. Il s’agit d’une forte augmentation du chiffre d’affaires et des investissements, leur permettant d’atteindre leur niveau le plus haut sur la période d’observation. L’emploi, la masse salariale et le nombre d’employeurs des services marchands dits de profit ont poursuivi leur hausse, atteignant un pic sur la période d’analyse. Toutefois, le nombre d’entreprises déclarées en faillite s’est également accru en 2022. Enfin, en 2021, la dynamique entrepreneuriale était très positive dans les services marchands dits de profit : les créations d’entreprises y ont été plus nombreuses que les radiations d’entreprises.

En 2022, l’analyse des secteurs à un niveau plus désagrégé (NACE à 3 chiffres) a mis en exergue les points suivants :

Industrie manufacturière

• 86,7 % des secteurs ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires par rapport à 2021 et 87,5 % ont dépassé le niveau d’avant crise.
• 39,7 % des secteurs ont enregistré une hausse de leur production par rapport à 2021 et 41,2 % ont dépassé leur niveau de production d’avant la crise sanitaire.
• 65,3 % des secteurs ont enregistré une progression du nombre de postes de travail par rapport à 2021 et 48,5 % ont dépassé leur niveau d’avant crise sanitaire.
• Les 10 secteurs de l’industrie ayant enregistré les hausses d’emploi les plus vives ont tous atteint, en 2022, leur niveau le plus haut sur la période 2017-2022.

Services

• 88,7 % des secteurs ont un chiffre d’affaires haussier sur un an et 91,5 % ont dépassé leur niveau d’avant crise.
• 70,5 % des secteurs sont haussiers en matière de nombre de postes de travail par rapport à 2021 et 69,6 % ont dépassé leur niveau d’avant crise.
• 7 secteurs sur les 10 secteurs des services ayant enregistré les hausses d’emploi les plus vives ont atteint, en 2022, leur niveau le plus haut sur la période 2017-2022.

Source : SPF Economie, 13 septembre 2023