Prévisions à court terme et perspectives à moyen terme du Bureau fédéral du Plan

La loi du 28 février 2014 modifiant la loi du 21 décembre 1994 instituant l’Institut des comptes nationaux prévoit d’évaluer tous les trois ans les prévisions à court terme et les perspectives à moyen terme. Cette obligation légale est à l’origine des évaluations présentées dans les Working Papers 12-17 et 13-17. Le présent document actualise les principales statistiques synthétisant les propriétés des erreurs de prévision et de projection.


La loi du 28 février 2014 modifiant la loi du 21 décembre 1994 instituant l’Institut des comptes nationaux (ICN) prévoit une évaluation tous les trois ans des prévisions à court terme (appelées ‘budget économique’ dans la loi) et des perspectives à moyen terme réalisées par le Bureau fédéral du Plan (BFP) dans le cadre de l’ICN. Cette évaluation doit être soumise à un comité scientifique composé en partie de membres extérieurs à l’ICN. Elle doit ensuite être rendue publique et prise en compte de manière appropriée dans les projections macroéconomiques ultérieures.


Cette obligation légale est à l’origine des analyses documentées dans les Working Papers 12-17 et 13-17 du BFP. Outre l’évaluation de la qualité des prévisions, ces deux documents proposaient également une étude descriptive des erreurs de prévision ainsi qu’examen de leur origine. Par rapport à ces évaluations, trois années ont pu être ajoutées. Dans le cas du budget économique, les exercices publiés entre septembre 2016 et février 2019 ont ainsi été pris en compte. Pour les perspectives économiques, il s’agit des exercices publiés en 2011, 2012 et 2013 couvrant respectivement les périodes 2012-2016, 2013-2017 et 2014-2018. L’échantillon n’étant que peu étendu, nous avons choisi de restreindre l’analyse à l’ampleur des erreurs de prévision et de projection ainsi qu’à la présence ou absence de biais dans les prévisions et les perspectives.


Tant pour le budget économique que pour les perspectives économiques, on constate que l’ampleur des erreurs s’est en moyenne réduite pour la plupart des variables, et ce en comparaison avec l’évaluation de 2017. Cette amélioration s’explique en grande partie par une évolution plus stable des réalisations. Par rapport à il y a trois ans, le biais est également plus faible pour la plupart des variables. Il a certes augmenté pour certaines variables, mais généralement de manière très limitée.


Les résultats pour les rémunérations de la fonction publique, lesquelles font partie intégrante de la consommation publique, constituent la seule véritable exception. Bien que l’on ait déjà constaté un biais significatif pour les rémunérations de la fonction publique dans le budget économique lors de l’évaluation de 2017, ce biais a encore augmenté. Une analyse plus approfondie a montré que la sous-estimation concerne dans une large mesure l’estimation de l’emploi dans l’enseignement et est liée à une sousestimation de la population scolaire âgée de 15 à 34 ans. La méthodologie sera adaptée dès l’élaboration du budget économique de février 2021 pour pallier ce problème.


Source : Bureau fédéral du Plan

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