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Retard au travail pour cause de grève: droit au salaire ?

Cette semaine s'annonce difficile pour les navetteurs. Une grève nationale interprofessionnelle ainsi qu’une grève à la SNCB devraient fortement perturber les transports publics pendant 3 jours, tandis que de longs embouteillages sont également attendus sur les les autoroutes.

Mais quelles sont les règles à suivre si les travailleurs arrivent en retard ou ne se présentent pas au travail ? Alexia Buyl, Legal Expert chez Partena Professional, apporte des éclaircissements : ont-ils droit à une rémunération pour la journée entière ?

Principe

« En tant qu’employeur vous devez payer la rémunération journalière complète à votre travailleur lorsque, étant apte à travailler au moment de se rendre au travail et se rendant normalement sur le lieu de travail, il n’y parvient qu’avec retard ou n’arrive pas, pourvu que ce retard ou cette absence soient dus à une cause survenue sur le chemin du travail et indépendante de sa volonté, » explique Alexia Buyl, Legal Expert chez Partena Professional.

Concrètement

S’agissant des travailleurs qui font grève le 26 novembre, ils n'ont pas droit à un salaire pour les heures non travaillées. Quant aux travailleurs qui arrivent en retard ou sont absents en raison des perturbations de circulation causées par la grève et annoncées avant le 26 novembre (embouteillages, transports publics STIB perturbés), ils ne peuvent, en principe, pas prétendre à la rémunération. Étant donné que ces perturbations sont connues à l'avance, les travailleurs sont censés prendre les mesures nécessaires pour arriver à l'heure au travail.


En ce qui concerne la grève de la SNCB des 24, 25 et 26 novembre les travailleurs n’ont normalement pas droit à un salaire pour les heures non travaillées dans la mesure où la grève a été annoncée il y a plusieurs jours.

Néanmoins, il convient d'agir avec « bon sens » et compréhension. Même si le travailleur prend toutes les mesures nécessaires (par exemple, partir plus tôt), il n'est pas toujours sûr d'arriver en temps voulu au travail. Il se peut aussi que le travailleur ne puisse pas se rendre au travail en raison de l’impossibilité de prendre un autre transport en commun, d’utiliser un véhicule personnel, d’être pris en charge par un collègue ou encore de venir à pied. Le travailleur qui ne veut subir aucune perte de rémunération peut, avec l'accord de l'employeur, prendre un jour de congé ou de récupération.

Source : article 27, § 1er, 1° de la loi du 3 juillet 1978 relative aux contrats de travail.

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