2e confinement: impact économique limité, mais perspectives moroses pour les entreprises belges

Une nouvelle enquête a été réalisée la semaine dernière par plusieurs fédérations d’entreprises et d’indépendants (BECI, UCM, UNIZO, UWE et VOKA). L’initiative est coordonnée par la BNB et par la FEB. Cette enquête est la quinzième vague d’une enquête menée depuis mars, dont l’objectif est d’évaluer l’incidence de la crise du coronavirus et des mesures restrictives sur l’activité économique et sur la santé financière des entreprises. Au total, 5 631 entreprises et indépendants ont répondu à l’enquête cette semaine.


Méthodologie


L’enquête de l’ERMG repose sur l’évaluation des entreprises qui participent à l’enquête, et il convient donc d’en interpréter les résultats avec une certaine prudence. Les entreprises interrogées varient d’une enquête à l’autre, étant donné que d’une part les fédérations qui mènent les enquêtes auprès de leurs membres peuvent ne pas être les mêmes et que d’autre part les entreprises ne prennent pas systématiquement part à chaque enquête. Cela rend la comparaison dans le temps difficile. Bien que nous corrigions une éventuelle surreprésentation dans l'échantillon d'entreprises de certains secteurs, il est possible que les entreprises sondées diffèrent selon d'autres caractéristiques au fil du temps. Ainsi, un biais de survie peut apparaître en raison du délai qui s’écoule entre les enquêtes, certaines entreprises en difficulté étant entre-temps susceptibles d’avoir déposé le bilan et de ne plus participer à la nouvelle enquête. L'enquête de cette semaine comprend par ailleurs davantage de petites entreprises que la précédente, mais cela revêt une importance moindre pour les indicateurs puisqu’une moyenne pondérée est calculée sur la base du chiffre d'affaires ou du nombre de salariés des entreprises.


Conclusions

La perte de chiffre d’affaires que subissent les entreprises belges à la suite de la crise du coronavirus a augmenté, pour atteindre 17 % en novembre. Ceci représente une dégradation de 3 points de pourcentage par rapport à la période s’étalant d’août à octobre et environ la moitié de la perte de chiffre d’affaires de large ampleur enregistrée lors du premier confinement de mars et avril.
Le deuxième confinement pèse principalement sur le chiffre d’affaires dans les secteurs de l’horeca, de la vente au détail et en gros et de l’immobilier, mais l’impact y reste moindre que lors du premier confinement. En outre, aucune détérioration n’a été rapportée dans les autres secteurs d’activité en novembre, alors que nombre d’entre eux avaient été durement frappés lors du premier confinement.
Ceci étant dit, les perspectives se sont assombries en ce qui concerne le chiffre d’affaires en 2021, les plans d’investissement, l’emploi et le risque de faillite. La crise du coronavirus entraîne également un accroissement structurel de l’e-commerce.

Pour en savoir davantage


Consultez le communiqué de presse de la BNB et les Tableaux détaillés


Source: BNB, 17 novembre 2020

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