Selon une enquête de SD Worx, les PME préfèrent ne pas octroyer d’augmentation salariale plutôt que de licencier du personnel.
Pour réduire leurs coûts, les PME belges (jusqu'à 250 travailleurs) préfèrent ne pas accorder d’augmentation salariale en plus de l'indexation des salaires (60%). Elles pensent également embaucher moins (40%). Le licenciement reste, selon l’enquête de SD Worx la mesure la moins populaire (72%). Les entreprises devront, malgré des marges parfois moindres, continuer à motiver leur personnel. Pour ce faire, les cinq principales mesures RH sont les activités de renforcement de l'esprit d'équipe (telles que les événements ou les repas d’équipe), l'organisation de formations et la mobilité interne du personnel, l'investissement dans le lieu de travail, la flexibilité en termes d'horaires et les cadeaux.
Telles sont les conclusions d'une enquête menée auprès de 826 chefs d'entreprise et responsables des ressources humaines de PME concernant leurs plans d'emploi pour le premier trimestre 2023.
Les mesures personnelles envisagées par les PME pour réduire les coûts :
Les mesures de réduction des coûts que les PME souhaitent éviter :
Tulay Kasap, manager - conseillère juridique chez SD Worx : « Malheureusement, en raison de l'augmentation des coûts, une augmentation salariale reste une option pour seulement une PME sur cinq (21,9%). Pour plus de six entreprises sur dix, une augmentation salariale est de toute façon exclue. Mais nos PME belges préfèrent cela au fait de devoir licencier leur personnel permanent, discuter de réductions de salaires ou fermer des établissements. Embaucher moins de personnel est également un moyen de réduire les coûts pour quatre PME sur dix, tout comme le non-remplacement du personnel lorsqu'il part à la retraite ou qu'il quitte l'entreprise (23,8%) et le recours à moins de travailleurs flexibles (25,3%). Pour les organisations travaillant avec des ouvriers, ces conséquences sont davantage présentes : elles sont soumises à une pression encore plus forte du fait de la hausse des coûts. »
« Il y a clairement un top trois des mesures qui ressortent parmi nos PME : les activités de team building telles que les repas ou les événements restent au top pour la moitié des PME (47,3%). Les cadeaux sont également très appréciés par 43 % des PME, tout comme la formation des travailleurs (42 %). Une PME sur cinq (19,6 %) fera d’ailleurs plus d'efforts pour la formation. C'est également le cas pour l'investissement sur le lieu de travail : près de 20% vont y consacrer plus d'efforts. » indique Tulay Kasap de SD Worx. « Autre fait marquant : maintenant que la mesure est en vigueur, la semaine de quatre jours de travail à temps plein ne semble pas s'appliquer à près de huit PME sur dix. Pourtant, la majorité est convaincue de l'importance de la flexibilité du travail par le biais des horaires flottants ou d’autres shifts : 55,6% vont le maintenir ou le renforcer. Environ une PME sur sept (13,5%) renforcera le recours à d'autres systèmes de rémunération tels que la rémunération flexible. »
À propos de l’étude
Pour la 51e fois, les prévisions trimestrielles de l'emploi de SD Worx ont interrogé un nombre représentatif de PME en Belgique sur leurs attentes en matière d'emploi. Entre le 18 et le 30 novembre, 826 entreprises de 1 à 250 employés ont participé. Il s'agit d'une enquête en ligne auprès des PME en Belgique à partir d'un échantillon représentatif dans lequel l'agence de recherche CityD-WES s'adresse aux répondants par e-mail. L'enquête sera répétée tous les trimestres. La pondération est effectuée par région et par taille d'organisation en fonction de la population des PME. Les résultats sont représentatifs de l'ensemble des PME en Belgique. La pondération est généralement inférieure à 3. Pour l'échantillon complet, la marge d'erreur est de 3,4% (intervalle de confiance de 95%).
Source: SD Worx, presse, décembre 2022