Cryptomonnaies – dénonciations de soupçons à Tracfin et à la CTIF : un risque croissant de redressement fiscal.
Le journal français Libération titrait vendredi dernier : « Fraude fiscale : avec plus de 200 000 déclarations de soupçons, Tracfin bat son record à plates coutures ».
Tracfin, l’organisme français chargé de centraliser et analyser les déclarations de soupçons en matière de blanchiment de capitaux et de fraude fiscale, a publié son rapport annuel pour 2024.
Pour la première fois, le rapport met en évidence des alertes spécifiques liées aux cryptomonnaies.
Et en Belgique ? La réponse est bien connue des professionnels : la Cellule de Traitement des Informations Financières (CTIF) reçoit régulièrement des déclarations de soupçons de la part des banques belges concernant des transactions en cryptomonnaies. Quelques exemples typiques :
→ Ce décalage entre mouvements bancaires et déclaration fiscale alimente naturellement les soupçons.
Dans de nombreux cas, la CTIF rédige ensuite un rapport d’enquête, transmis aux services de l’Inspection Spéciale des Impôts (ISI).
La discrétion relative des transactions crypto n’échappe plus au regard des autorités fiscales, ni en France, ni en Belgique.
Banques, CTIF et ISI forment une chaîne de vigilance efficace, et les contribuables belges actifs sur les plateformes d’échange seraient bien avisés de revoir leur conformité fiscale.
La cryptomonnaie n’est plus un angle mort du contrôle fiscal. Elle devient un terrain prioritaire de surveillance et de redressement.