Nous vivons dans une contradiction que je qualifierais de « petite bourgeoise ». Nous bénéficions de nombreux biens publics dont nous ne mesurons pas pleinement la valeur. Pourtant, nous rejetons l’impôt, jusqu’à risquer un jour une rupture citoyenne (ce que je ne souhaite évidemment pas).
Mais alors, où se situe le problème ? J’en identifie deux principaux : la gouvernance et la transparence, cette dernière étant étroitement liée au manque d’exigence et de rigueur de la population.
La gouvernance ne se limite pas à l’acte de gouverner, mais réside dans l’équilibre des rapports de force. Elle doit permettre de mettre en œuvre des méthodes de gestion efficaces, objectives et hiérarchisées, pour que l’action publique soit comprise et acceptée. Par hiérarchie des exigences, j’entends une organisation cohérente des priorités découlant d’un projet politique validé démocratiquement.
À cet égard, la vie des affaires m’a enseigné une leçon simple : lorsque, dans une entreprise, un département fonctionne mal, c’est souvent parce que l’ensemble de l’entreprise est mal géré. C’est précisément ce qui caractérise la Belgique : tout est sous-optimal, et les priorités ne sont pas établies.
D’autre part, la transparence est essentielle pour éliminer les inefficiences qui, en fin de compte, sont financées par l’impôt.
C’est ce qui explique le « mal belge » : le manque de gouvernance et de transparence engendre une combinaison de niveaux d’imposition très élevés et d’une gestion publique sous-optimale.
Aux États-Unis, Trump et Musk ont créé le DOGE (Department Of Government Efficiency), un organisme supposé permettre des économies de 2 000 milliards de dollars par an au gouvernement fédéral. À l’échelle belge, cela représenterait environ 45 milliards d’euros, une somme colossale. Mais même si nous parvenions à améliorer l’efficacité publique de 50 % de ce montant, cela représenterait déjà un gain gigantesque.
Il existe des méthodologies pour atteindre cet objectif, comme le Zero-Based Budgeting (qui fut vaguement appliqué en Wallonie), qui consiste à justifier chaque dépense à partir de zéro, plutôt que d’ajuster un budget précédent. Cette approche implique de construire chaque poste budgétaire ex nihilo, en examinant et justifiant chaque dépense comme si elle était engagée pour la première fois.
C’est ce qui explique le « mal belge » : le manque de gouvernance et de transparence engendre une combinaison de niveaux d’imposition très élevés et d’une gestion publique sous-optimale.
Aux États-Unis, Trump et Musk ont créé le DOGE (Department Of Government Efficiency), un organisme supposé permettre des économies de 2 000 milliards de dollars par an au gouvernement fédéral. À l’échelle belge, cela représenterait environ 45 milliards d’euros, une somme colossale. Mais même si nous parvenions à améliorer l’efficacité publique de 50 % de ce montant, cela représenterait déjà un gain gigantesque.
Il existe des méthodologies pour atteindre cet objectif, comme le Zero-Based Budgeting (qui fut vaguement appliqué en Wallonie), qui consiste à justifier chaque dépense à partir de zéro, plutôt que d’ajuster un budget précédent. Cette approche implique de construire chaque poste budgétaire ex nihilo, en examinant et justifiant chaque dépense comme si elle était engagée pour la première fois.
Mais il existe bien d’autres méthodes, comme celles qui consistent à analyser les circuits de dépense et d’efficacité selon les domaines (vie citoyenne, mobilité, éducation, soins de santé, services à la personne, etc.) et à identifier ce qui peut être optimisé, par exemple par la digitalisation – un domaine dans lequel la Belgique n’est pas en reste.
En fin de compte, comme dans le monde des affaires, la simplicité est le but ultime et le plus difficile à atteindre. La complexité, en revanche, a cette capacité insidieuse de laisser d’autres complexités s’infiltrer dans ses propres failles.