Une diminution du nombre de faillites de PME de 9,2 % a été constatée par rapport à 2020. Au vu de cette diminution, 2021 devient l’année ayant enregistré le moins de PME faisant faillite au cours des dix dernières années. Concrètement, en 2021, 6.532 PME ont fait faillite, provoquant la perte de 17.379 emplois.
L’année 2021, tout comme 2020 l’avait déjà été, est une année exceptionnelle à plus d’un titre et s’illustre par le plus faible contingent d’entreprises faisant aveu de faillite de ces dix dernières années. Ce reflux s’explique notamment par les mesures de sauvegarde des entreprises dans le cadre de la crise sanitaire, à savoir :
Au niveau des pertes d’emplois et de la répartition des faillites par taille d’entreprise, on constate qu’en moyenne 2,66 emplois sont perdus par faillite et que 96,5 % des faillites concernent des entreprises de moins de 10 salariés. Les micro-entreprises sont clairement les plus touchées par les faillites.
Le commerce, l’horeca et la construction sont les trois secteurs d’activité les plus touchés par les faillites :
Ces trois activités rassemblaient, à elles seules, 59 % des défaillances et 55,6 % des pertes d’emplois de PME en 2021, une situation comparable à celle de 2020.
Au niveau de la répartition entre régions, un peu plus de 50 % des faillites de PME sont intervenues en Flandre (3.426 faillites), pour 27,2 % (1.774) en Wallonie et 20,4 % en Région Bruxelles-Capitale (1.332 faillites).
Concernant la durée de vie des entreprises, en 2021, 2.164 PME établies entre 1 et 5 ans ont fait faillite. Cette catégorie représente plus d’un tiers des faillites de PME et 30 % des pertes d’emplois. Un quart de l’ensemble des faillites de PME concernait des entreprises existant depuis au moins 5 ans mais moins de 10 ans (1.649). On peut donc conclure, selon ces chiffres, que les faillites sont fréquentes au sein des start-up et des entreprises de moins de cinq ans.
« Ce sont des bons chiffres, l’année 2021 a été globalement bonne » se réjouit le Ministre des Indépendants et des PME. « Cependant, il faut tempérer ces données car les mesures de soutien prises par les différents niveaux de pouvoir influencent positivement ces chiffres. Nous avons agi pour soutenir les PME dans les moments de crises par des aides directes et indirectes, dont le moratoire sur les faillites d’entreprise. Je vais rester attentif à la situation des PME dans les prochains mois et continuer à la suivre des très près. »
Source : David Clarinval, ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME et de l’Agriculture, des Réformes institutionnelles et du Renouveau démocratique, chargé du Commerce extérieur, CP, juillet 2022