En 2023, de plus en plus de Bruxellois travaillent en Flandre

Ces dernières années, le nombre de Bruxellois qui, chaque matin, fait la navette vers la Flandre a augmenté de manière importante. Plus de 56.000 Bruxellois travaillent dans la périphérie. Ces bons résultats ne sont pas le fruit du hasard. Depuis longtemps, Bruxelles et la Flandre collaborent pour permettre à plus de Bruxellois de travailler en périphérie.

Aujourd’hui, Actiris et le VDAB veulent convaincre davantage de chercheurs d'emploi bruxellois de postuler en Flandre.

La navette de Bruxelles vers la Région flamande a fortement augmenté ces dernières années. C'est ce que révèle un rapport d'Actiris et du VDAB. Entre juin 2014 et juin 2015, 42.409 travailleurs bruxellois ont fait la navette vers la Flandre pour travailler. Entre 2019 et 2020, ils étaient 52.408. En cinq ans, le nombre de navetteurs bruxellois se rendant en Flandre a augmenté de 20%. Et les derniers chiffres montrent que cette tendance positive se poursuit puisque fin 2021, 56.067 Bruxellois travaillaient en Flandre.

La mobilité interrégionale entre Bruxelles et la Flandre est donc un objectif important des gouvernements bruxellois et flamand. Chaque année, ils souhaitent que 2.000 Bruxellois supplémentaires occupent des postes vacants en Flandre. Un objectif augmenté de 10% chaque année.

« Ces bons résultats ne sont pas le fruit du hasard. Bruxelles est précurseur de ce type d’accord et nous travaillons avec la Flandre depuis de nombreuses années afin d’améliorer la mise à l’emploi des Bruxellois en périphérie. Cependant, si l’on veut être encore plus ambitieux, il faut aussi que l’offre de transports publics permette aux Bruxellois de travailler en Flandre. Par exemple, le bassin d’emploi de l’aéroport restera inaccessible pour une quantité de Bruxellois si l’on ne peut pas y accéder en transports en commun la nuit », détaille Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi.

« La mobilité interrégionale fait partie des priorités d’Actiris. Notre coopération avec le VDAB existe depuis longtemps et se renforce d’année en année, ce qui est une très bonne chose. La Flandre recherche activement de la main d’œuvre, il est donc important de sensibiliser et d’accompagner les chercheurs d’emploi bruxellois vers la périphérie bruxelloise et la Flandre de manière générale », détaille Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi.

Le temps de trajet détermine la mobilité

Actiris et le VDAB, en collaboration avec Idea Consult et HIVA, ont étudié le temps de trajet nécessaire pour rejoindre les communes de la périphérie en transport en commun. Si la distance physique entre Bruxelles et la périphérie est minime, force est de constater qu’il n’est pas toujours facile de se rendre en Flandre.

Les communes de Bruxelles, Schaerbeek, Anderlecht, Molenbeek et Ixelles offrent un accès facile vers la Flandre. Ces communes présentent d’ailleurs un flux important de navetteurs.

Pour les communes de Ninove, Steenokkerzeel, Beersel, Overijse, Meise et Tervuren, le défi est plus grand car leur accessibilité à partir de Bruxelles est plus limitée.

Autour de Bruxelles, la demande de nouveaux collaborateurs est élevée. Au cours des 12 derniers mois, les employeurs de cette région ont publié plus de 40 000 offres d'emploi auprès du VDAB. Les communes de Louvain, Malines, Alost, Zaventem (aéroport de Bruxelles), Halle, Vilvorde, Machelen, Asse et Dilbeek sont les plus accessibles depuis Bruxelles, avec un temps de trajet maximal d'une heure. Et la demande de travailleurs est particulièrement élevée dans ces communes.

Un potentiel important

Les secteurs qui emploient le plus de Bruxellois sont le commerce de détail, le transport et l'entreposage ainsi que les services administratifs et de soutien. Au nord-est de Bruxelles, ce sont surtout les professions scientifiques et les TIC qui emploient les Bruxellois. Au sud/sud-ouest, ce sont l'industrie et la construction.

Fin juillet, Bruxelles comptait 89.231 chercheurs d'emploi. Actiris et le VDAB veulent faire correspondre leur profil aux fortes demandes en main d’œuvre de la Flandre. Pour ce faire, il faut renforcer le niveau de compétences des Bruxellois, y compris linguistiques.

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