
L’augmentation de la production d’énergies renouvelables en Wallonie est une nécessité pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles importées, lutter contre la hausse des prix de l’énergie et contre le réchauffement climatique.
Une étape décisive vient d’être franchie pour le développement de l’éolien : le Gouvernement s’est en effet accordé sur une nouvelle PAX EOLIENICA destinée à répondre aux besoins du secteur tout en tenant compte des communes et des riverains et en préservant la biodiversité.
L’objectif de production de la filière pour 2030 est rehaussé afin d’atteindre une production annuelle de l’ordre de 6200GWh et le cadre de référence, qui datait de 2013, sera revu pour mieux correspondre aux technologies actuelles, plus performantes.
Par ailleurs, les promoteurs ont l’obligation de permettre la participation des citoyens et des communes dans les projets, jusqu’à 25% pour chacune des 2 parties.
Pour rappel, la Pax Eolienica est une initiative née sous la précédente législature et qui découlait d’une volonté d’apaisement entre les différentes parties concernées (d’où son nom).
Elle consistait en une série de mesures dont de nombreuses restaient à implémenter.
De manière plus détaillée, la nouvelle version de la Pax compte17 mesures parmi lesquelles :
La Wallonie souffre d’un retard technologique général au niveau de sa flotte d’éoliennes (notamment en termes de hauteur de mâts) et ne peut donc pas tirer parti des augmentations de puissance actuellement disponibles sur le marché, permettant une meilleure rentabilité de l’énergie produite.
Le cadre de référence sera simplifié et mis à jour pour :
Pour les cas de repowering qui visent à installer des éoliennes plus hautes et plus puissantes, pour autant que la capacité totale de production des éoliennes nouvellement installées soit au moins équivalente à celle du parc remplacé
Cela représente un prérequis important pour que la transition énergétique soit réellement inclusive.
Cette adhésion est susceptible de diminuer le nombre de recours. Actuellement, seuls 4% du parc éolien wallon appartient aux citoyens, 1% aux communes et 7% aux intercommunales.
Il est nécessaire d’inverser la logique et de mettre en place des dispositions obligeant les promoteurs d’ouvrir le capital du projet éolien à la participation des citoyens et des communes, jusqu’à hauteur de 24,99% pour chacun des deux groupes, libre à ces derniers d’y participer. Ces dispositions prévoiront que les promoteurs proposent aux communes et aux citoyens soit le co-développement du projet, soit le rachat de permis et ce, dès la phase initiale du projet. Les promoteurs devront veiller à systématiquement présenter leur projet aux autorités communales le plus en amont possible de l’entame de la procédure de délivrance du permis. Il est également indiqué de concevoir un système solide et pérenne relatif à l’implication des riverains et à leur participation financière au projet. Ces dispositions devront tenir compte des situations spécifiques lorsque les communes sont elles-mêmes initiatrices du projet.