La réforme fiscale porte mal son nom. Car une réforme est un changement profond qui affecte nos habitudes. Ce n’est nullement le cas de celle-ci, et pour ne pas le cacher, le Ministre la dénomme simplement « première phase »…
Une réforme semble une impossible quête dans notre petite Belgique de tous les surréalismes. Alors je me suis demandé comment un robot conversationnel pourrait simplifier et objectiver le débat. J’ai donc conversé à Chat GPT. Pour rappel, ce « bot » base ses réponses sur une compilation d’information importante, mais aussi sur un bon sens de la synthèse. Résumé d’un dialogue atypique pour un ministre en quête d’inspiration.
Le terme "réforme" implique généralement un changement significatif dans le système fiscal existant, visant à améliorer son efficacité, sa simplicité, son équité ou d'autres aspects. Dans le contexte de la Belgique, qui a un niveau de taxation élevé, une réforme fiscale peut être nécessaire pour répondre aux besoins économiques et budgétaires du pays.
Mais une réforme des dépenses publiques parallèlement à une réforme fiscale pourrait être une approche logique et raisonnable pour la Belgique. Cela permettrait de réduire les inefficacités et les gaspillages, de rationaliser les dépenses et d'équilibrer les finances publiques, contribuant ainsi à un système fiscal plus équilibré et à une gestion responsable des fonds publics.
Premier constat évident : il faut réformer, mais aussi au-delà de la fiscalité, dans un contexte de taxation élevée, car le budgétairement neutre ne permet pas de rétablir les déséquilibres publics. Premier pays le plus taxateur du travail et économie dont le déficit (27 milliards et près de 5% du PIB) est dans le top européen… est-ce si difficile d’en prendre la mesure ?
La mise en œuvre d'une réforme des dépenses publiques en Belgique, tout comme dans tout autre pays, peut être un processus complexe et politiquement délicat. Cela nécessite un engagement fort de la part des décideurs politiques, une volonté de réexaminer en profondeur les programmes et les politiques existantes, ainsi qu'une gestion habile des différentes parties prenantes et des intérêts en jeu.
Pour réussir une réforme des dépenses en Belgique, il serait nécessaire de mettre en place une approche collaborative et inclusive, impliquant les différentes parties prenantes, telles que les représentants politiques, les experts en gestion publique, les syndicats et la société civile. Des efforts de communication et de sensibilisation seraient également nécessaires pour expliquer les raisons et les avantages potentiels de la réforme.
Deuxième constat : on ne réforme pas en Belgique par prescription. Avec 7 partis fort différents au pouvoir, une réforme qui ne repose pas sur une consultation large, mais également un accord équilibré et des négociations silencieuses ne produira qu’un résultat maigre et asséché. La politique d’aujourd’hui est-elle encore capable de se faire en dehors des plateaux télé ?
Un exemple de réforme des dépenses réussie en dehors de la Belgique est la Nouvelle-Zélande. Dans les années 1980 et 1990, le gouvernement néo-zélandais a entrepris une réforme majeure des dépenses publiques dans le cadre d'un programme appelé "Ruthanasia" ou "Ruth Richardson's Budget". Ces réformes ont permis à la Nouvelle-Zélande de réduire son déficit budgétaire, de restaurer la confiance des investisseurs et de réaliser une croissance économique soutenue. Elles ont également jeté les bases d'une gestion des finances publiques plus rigoureuse et d'une responsabilisation accrue.
Dans les années 1990, la Suède a entrepris une réforme fiscale et des dépenses publiques majeures en réponse à une crise économique. Cette réforme comprenait des mesures d'austérité, des réductions de dépenses, des réformes structurelles et des révisions des réglementations. Elle a contribué à rétablir la stabilité économique, à réduire le déficit budgétaire et à améliorer la compétitivité économique du pays.
Singapour est souvent citée comme un exemple de gestion efficace des dépenses publiques. Le gouvernement singapourien met en œuvre une approche rigoureuse de l'évaluation des dépenses et de la gestion des programmes. Ils accordent une grande importance à l'efficacité, à l'innovation et à l'alignement des dépenses sur les priorités stratégiques du pays. Cela leur a permis de maintenir une situation fiscale solide et de financer des investissements importants dans les infrastructures et le développement économique.
les réformes visent le long terme. Elles sont possibles, mais quand elles sont menées, elles sont volontaires, partiellement impopulaires et porteuses de vrais résultats à moyen et long terme. Le modèle nordique souvent plébiscité par toutes les idéologies s’appuie initialement sur cette réforme. Le monde politique peut-il engager l’avenir d’un pays au-delà de sa prochaine échéance électorale ?
La fiscalité peut certainement jouer un rôle dans la compétitivité entre les États. Pour réagir à ces dynamiques, la Belgique peut envisager plusieurs mesures pour préserver ses avantages compétitifs :
Quatrième constat : la Belgique a des atouts, mais ne risque-t-elle pas de les démonter pour réformer sur un ton politiquement correct ? L’ « inflation reduction Act » américain, produisant lui-même de nombreuses compétitions intraeuropéennes (comme « choose France ») montrent combien la compétition restera un fait. Le politique n’a -t-il pas encore vu partir suffisamment de nos fleurons que pour comprendre que l’économie n’est pas un simple combat pour plus de justice sociale ?
La fiscalisation sans limite n'est généralement pas souhaitable, car elle peut avoir des effets négatifs sur l'économie, l'investissement, l'innovation et la compétitivité d'un pays. Il est important de trouver un équilibre entre la nécessité de collecter des recettes fiscales pour financer les dépenses publiques et les impacts potentiels d'une pression fiscale excessive.
En ce qui concerne la Belgique, le pays est souvent cité comme ayant l'un des taux de pression fiscale les plus élevés au monde. Cela signifie que le niveau global de fiscalité en Belgique est considéré comme étant élevé en comparaison avec d'autres pays.
Un niveau élevé de pression fiscale peut avoir des conséquences sur différents aspects de l'économie, tels que l'investissement, l'activité entrepreneuriale, la compétitivité et l'attrait des talents. Une fiscalité excessive peut entraîner des distorsions et des incitations négatives, décourageant les investissements et la création d'emplois, et pouvant entraîner une fuite des capitaux et des talents.
Dernier constat : l’économie n’est pas le produit du hasard. Il nécessite un cadre valorisant, pour les Belges et les étrangers, et des personnes récompensées. Dans un monde global, la richesse à partager est le produit d’une guerre économique quotidienne, dont le succès nécessite des armées entrepreneuriales boostées, de travailleurs récompensés de leurs efforts et des capitaines d’entreprises fiers et valorisés ?
Cinq constats éclatants sortent d’un « chat » éclairé de millions de pages et d’études web avec notre robot. Répétant à l’envi qu’il n’est pas là pour prendre parti, il nous aide à éclaircir un débat dont le niveau de complexité est à la hauteur de nos institutions. Mais les problèmes se règlent dans l’effort, la détermination et la simplicité.
Ne serait-ce tout simplement pas ça notre problème ?