
Je commence à devenir chaque jour un peu plus perplexe face au vocabulaire de ce gouvernement, qui n'arrête pas de parler des « épaules les plus larges ».
Le taux marginal de taxation des revenus (essentiellement professionnels) passe très rapidement à 50 %, ce qui touche évidemment la classe moyenne, et non les « épaules les plus larges ».
Et même si on augmente le minimum non imposable, c'est pour tous les contribuables, y compris pour ceux qui ont de hauts revenus. C'est donc une mesure inégalitaire.
Mais ce n'est pas tout : on veut taxer les « épaules les plus larges », mais – et c'est inouï – on exonère les cotisations sociales patronales des salaires de plus de 340 000 €/an. Plus c'est large, moins c'est cotisé.
Ce n'est pas fini : on instaure une taxation des plus-values sur les "épaules les plus larges", mais cela ne touche évidemment que la classe moyenne, puisque les "épaules très (et même les extrêmement) larges" échappent à cet impôt, et on a déjà une taxation sur les comptes-titres qui ne touchent pas les actions nominatives des actionnaires de contrôles aux épaules largissimes.
Mais ce n’est pas vraiment fini : on parle d’un saut d’index et d’une hausse de la TVA qui frappera les épaules les PLUS FRÊLES, car plus les épaulettes sont brillantes, moins on consomme, et plus on épargne.
Donc je ne comprends plus rien.
Du tout. Ou alors, il faut que je m'élargisse le cerveau.
À mon sens, la seule façon de redessiner l'impôt, c'est de revenir à une globalisation des revenus et d'obtenir une progressivité plus élevée, pouvant dépasser 50 % pour les revenus très élevés aux larges épaules.
Ce jour-là, on taxerait bien et juste.
Et pendant ce temps-là, il pleut des drones, le territoire du Royaume est trop petit pour les F-35, dont l’un des premiers quatre est tombé en panne, et l’avion gouvernemental doit être tellement pourri/rouillé qu’il faudra acheter des parachutes. En grande urgence.