• FR
  • NL
  • EN

HORECA: plus de contrats fixes et rémunération plus attractive pour les flexi-jobs, voilà pour l'essentiel ...

Début 2025, une nouvelle dynamique semble s’installer dans l’HoReCa belge. Alors que 2024 avait vu exploser le recours à l’emploi étudiant, les premiers mois de cette année révèlent une évolution notable : plus de contrats fixes, une hausse significative des flexi-jobs, et un recul du nombre d’étudiants employés.

Les secrétariats sociaux Partena Professional et Horecafocus, qui ont analysé les données de plus de 1 500 entreprises et 17 000 travailleurs du secteur, constatent une tendance à la stabilisation du marché autour d’une main-d’œuvre plus permanente, malgré un contexte économique encore fragile.

Hausse des contrats à temps plein et flexi-jobs

En 2025, 85 % des travailleurs du secteur sont employés à temps plein, contre 79 % en 2024. Les flexi-jobs poursuivent leur montée en puissance : ils représentent désormais 27 % des contrats, contre 17 % l’an dernier. À l’inverse, les contrats étudiants chutent : ils ne représentent plus que 34 % des emplois, contre 48 % en 2024. Cette tendance se vérifie dans les trois régions du pays. Ce changement pourrait s’expliquer par une demande plus stable des employeurs en basse saison, ainsi que par les ajustements législatifs récents.

« La décision officielle de fixer à 650 heures/an la limite de travail étudiant — après plusieurs mois d’incertitude — pourrait toutefois entraîner un rebond dès l’été.» explique David Debin Managing Partner de chez Horecafocus.

Si la répartition géographique montre que la Flandre concentre toujours la majorité des entreprises HoReCa (58 %, contre 29 % en Wallonie et 12 % à Bruxelles), c’est bien la transformation du mix contractuel – avec plus de fixes et de flexi-jobs – qui change fondamentalement la donne dans un secteur historiquement dépendant des travailleurs à temps partiel et occasionnels.

Rémunération : les flexi-jobs gagnent du terrain… et en attractivité

Si le salaire moyen du secteur connaît un léger recul à 14,14 €/h (contre 14,26 € en 2024), les flexi-jobs, eux, enregistrent une progression notable : 14,38 €/h en 2025, contre 13,04 € l’année précédente. Une tendance qui illustre l’intérêt stratégique de ces profils pour les employeurs HoReCa : flexibles, fidélisables et désormais mieux rémunérés. Le secteur semble amorcer une nouvelle phase de structuration, où le compromis entre coût, disponibilité et stabilité guide les choix RH des entreprises.

L’addition s’allège, mais reste salée

Dans un contexte économique toujours sous tension – avec une pression fiscale avoisinant les 65 %, une indexation salariale cumulée de 22 % sur cinq ans à laquelle s’ajoute l’index d’ancienneté, portant l’augmentation totale à environ 30 %, et des trésoreries encore fragiles depuis la crise sanitaire – les récentes annonces politiques suscitent un espoir mesuré dans le secteur de l’HoReCa.

L’assouplissement "prévu" du régime des flexi-jobs (plafond porté à 18 000 euros/an et salaire horaire relevé à 21 €), l’augmentation du quota d’heures pour les étudiants (désormais fixé à 650 h/an) ainsi que l’élargissement des heures supplémentaires défiscalisées sont autant de signaux positifs. Ces mesures répondent directement aux demandes du secteur, en offrant davantage de flexibilité et en allégeant (partiellement) la pression sur les employeurs.

« Nous sommes sur la bonne voie : les effets des confinements se font encore ressentir, mais la fréquentation des établissements horeca revient progressivement à la normale, même si les consommateurs restent plus attentifs à leurs dépenses. », souligne David Debin Managing Partner de chez Horecafocus.


Si certaines attentes restent insatisfaites – notamment une baisse de la TVA – la volonté affichée de renforcer la transparence et de lutter contre le travail au noir pourrait marquer un tournant vers un modèle plus structuré, pérenne… et fiscalement équitable.

Mots clés

Articles recommandés

Tout ce que vous devez aujourd'hui savoir sur les étudiants jobistes ....

Frais déraisonnables et déduction de la TVA acquittée en amont. Arrêts de la Cour de Cassation

Préparez-vous pour l'été: 4 questions essentielles sur le pécule de vacances !