Selon une enquête de ManpowerGroup, les employeurs belges estiment que l’intelligence artificielle aura un impact positif sur la gestion de leur personnel, sans constituer une menace pour l’emploi.
Les données de cette enquête réalisée par ManpowerGroup ont été collectées fin avril à l’occasion du Baromètre de l’emploi de ManpowerGroup, mené auprès d’un échantillon représentatif de 510 employeurs. L’enquête aborde trois thèmes :
Alors que le monde du travail est bouleversé par l’arrivée d’intelligences artificielles génératives (type ChatGPT), une étude de ManpowerGroup révèle comment l’adoption des nouvelles technologies transforme les pratiques de recrutement et la gestion des ressources humaines en général.
Les résultats du premier volet de la ‘Summer HR Trends Survey de ManpowerGroup’(1) montre que cette cohabitation entre les humains et les robots se passe plutôt bien en Belgique et que les employeurs semblent avoir pris la route de l’innovation.
Cette nouvelle enquête de ManpowerGroup confirme les résultats de notre étude ‘The New Human Age’ présentée en janvier dernier lors du Forum économique de Davos, à savoir que c’est la combinaison des technologies et de l’humain qui est source de progrès » explique Sébastien Delfosse, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. « Aujourd’hui, le nombre de tâches réalisées par l’intelligence artificielle a beau ne cesser de croître dans tous les domaines, la dimension humaine n’en demeure pas moins essentielle dans la gestion de nos entreprises, et c’est sans doute encore plus vrai dans le domaine des RH. Les employeurs interrogés en Belgique ont bien perçu les avantages qu’ils pouvaient retirer d’un usage renforcé des technologies et seulement 15% d’entre eux pensent que l’intelligence articiellle aura un impact négatif sur la taille de leurs effectifs.»
L’enquête montre d’un nombre croissant d’entreprises utilise l’IA à des fins de recrutement ou prévoient de le faire dans un futur proche : 10% des 510 employeurs sondés en Belgique déclarent tirer pleinement parti de ces technologies depuis longtemps dans leurs processus de recrutement (‘Early Adopter’), 21% en ont implémenté certains éléments récemment (‘Current Adopter’), 18% ont prévu d’adopter cette technologie dans les douze prochains mois et 14% dans les trois prochaines années.
À l’inverse, 18% des entreprises belges n’ont pas encore considéré l’usage de l’intelligence artificielle pour les aider dans leurs procédures de recrutement, seulement 7% rejettent ce type d’outil et ne souhaitent pas l’intégrer dans les 3 ans. 12% ne se positionnent pas.
Par ailleurs, parmi les entreprises belges interrogées :
A côté des algorithmes qui permettent d’optimiser l’analyse des CV ou de réaliser des présélections de candidats, Chat GPT peut prendre en charge de nombreuses tâches comme la rédaction d’annonces de recrutement ou l’assistance aux candidats en répondant automatiquement à leurs questions sur les postes à pourvoir, mais la technologie peut aussi intervenir lors des phases d’interview ou d’évaluation des compétences.
« L’intelligence artificielle est en train de transformer rapidement le métier des recruteurs qui peuvent se concentrer toujours plus sur les tâches à haute valeur ajoutée en établissant des contacts de qualité avec les candidats afin de prendre les bonnes décisions d’embauche » ajoute Sébastien Delfosse.
D’une manière générale, les employeurs belges pensent que durant les 2 prochaines années, l’IA va avoir un impact bénéfique sur la gestion de leur personnel :
Les résultats de l’enquête laissent apparaître peu de différences au niveau de l’adoption des outils de l’intelligence artificielle, entre les secteurs et selon la taille des entreprises interrogées, ce qui démontre le potentiel d’innovation pour l’ensemble du tissu économique. « La révolution technologique engendrée par l’intelligence artificielle se distingue de toutes les innovations technologiques que nous avons connues auparavant dans le secteur RH. En effet, d’une part, le seuil d’entrée pour démarrer sa mise en œuvre est assez faible au niveau de l’investissement financier, et d’autre part, le taux d’adoption est assez élevé au niveau de la population, en particulier des nouvelles générations. Sur cette base, les organisations ont donc tout intérêt à stimuler encore davantage l’innovation » explique Sébastien Delfosse.
Contrairement aux idées reçues, les employeurs belges ne pensent pas que l’adoption de l’intelligence artificielle se fera au détriment de l’emploi.
En effet, seulement 15% des employeurs interrogés en Belgique estiment que l’IA et les technologies de réalité virtuelle auront un effet négatif sur la taille de leurs effectifs au cours des deux prochaines années. Inversement, 49% d’entre eux estiment que ces technologies permettront de créer des nouveaux emplois tandis que 22% pensent que l’effet sera neutre.