L’intelligence artificielle, c’est l’effet des vieilles bouteilles en verre de ketchup. On secouait, rien ne sortait, et puis, trop de ketchup noyait l’assiette.
Nous sommes au moment de secouer la bouteille.
Nous vivons une situation du marché de l’emploi extrêmement périlleuse, et je pèse mes mots.
La pyramide des âges s’est inversée et le passif social lié au vieillissement de la population est gigantesque.Le rapport entre actifs et inactifs s’amenuise irrémédiablement, et ce que peu de personnes acceptent de comprendre, c’est que cette situation va s’aggraver avec l’intelligence artificielle.
On peut se rassurer, faire semblant, penser à autre chose : ce sera un choc massif ( ET IL FAUT en apprécier le progrès évidemment) qui va toucher la plupart des métiers, puisque nos sociétés ne sont plus agricoles ou manufacturières, mais basées sur les services.
Et c’est pour cette raison que la révolution industrielle de l’IA est plus grave que celle des machines de la fin du 18ème siècle, en faisant référence à la machine à vapeur de James Watt. À ce moment, la révolution industrielle a complété l’économie agricole.
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle remplace des métiers existants. C’est donc extrêmement différent.
Il faut repenser nos États sociaux, anticiper la nature de la valeur ajoutée et son partage, s’engager dans l’innovation, déployer la recherche et le développement. Bref, repenser et surtout faire société.
Mais je crains que nous ne devenions de vieillissants rentiers d’idées, bien dodus.
Et impotents.
Et nos gouvernants ne prennent pas la mesure des changements.