Au premier trimestre de 2021, la demande de crédits de la part des entreprises a été moindre qu'au cours de la même période de 2020. Cette baisse s’est également notée dans la production de nouveaux crédits.
À la fin du mois de mars 2021, l'encours des crédits aux entreprises utilisés (y compris les crédits d'engagement, qui sont par exemple des crédits de garantie et des crédits documentaires) a atteint un nouveau record de 174,7 milliards d'euros, contre 169,1 milliards d'euros à la fin du mois de décembre 2020.
Sur une base annuelle (en comparant mars 2020 à mars 2021), l'encours a augmenté de 4,3 %. En 2020, le taux de croissance annuel était de 3,4 %.
En 2019, l'évolution d'une année sur l'autre s’est tassée (voir le graphique ci-dessous), mais elle a connu un bref pic au début de 2020, au moment où les grandes entreprises, en particulier, ont eu besoin de disposer de liquidités suffisantes face aux incertitudes générées par la période de corona. La croissance annuelle au cours du second semestre de 2020 s’est affaiblie. En mars 2021, la croissance annuelle est remontée à 4,3 %.
Au premier trimestre 2021, les entrepreneurs ont demandé 0,1 % de crédits de moins par rapport à la même période de l'année précédente. Il s'agit de la neuvième baisse consécutive. En montants, la baisse a été plus importante, à savoir de 11,9%, ce qui constitue la dixième baisse consécutive.
En raison de la possibilité offerte aux entreprises touchées par la crise du coronavirus de reporter le remboursement de leurs crédits, et compte tenu du soutien qu'elles ont reçu des autorités, ces entreprises ont eu moins besoin de nouveaux crédits, ou n’en ont eu besoin que dans une mesure plus limitée.
Le nombre de crédits accordés a diminué au premier trimestre 2021 de 4,4 % par rapport au même trimestre de l'année précédente. Les montants accordés ont été inférieurs de 6,0 % à ceux du même trimestre de l'année précédente.
Le degré de refus est à son plus bas niveau, si l’on compare avec tous les premiers trimestres depuis le début des mesures. Compte tenu de la situation économique et sanitaire difficile qui a certainement un impact négatif sur la qualité de très nombreuses demandes de crédits, il est remarquable que le degré de refus soit si faible.
L'enquête trimestrielle de la Banque nationale de Belgique (BNB) montre que la perception des contraintes de crédit par les entreprises a diminué au cours de l'année écoulée. Le pourcentage est passé de 16,3% en avril 2020 à 12,4% en avril 2021.
Les petites, moyennes, grandes et très grandes entreprises ont toutes jugé que les conditions de crédit avaient évolué favorablement en avril 2021.
Une baisse sur le graphique ci-dessous témoigne de l'amélioration systématique de la perception des contraintes de crédit. Plus la courbe est basse, moins les entrepreneurs estiment percevoir d’obstacles au crédit.
Après avoir chuté de manière impressionnante au début de la pandémie, la confiance des entreprises s’est restaurée, arborant une croissance régulière ces derniers mois. En mai 2021, la confiance des entreprises était même à son plus haut niveau depuis des années. Cela suggère que la demande de crédits d'investissement devrait connaître une reprise (puissante) dans les mois à venir.
Selon les données de la BNB, le taux d'intérêt moyen pondéré des nouveaux crédits aux entreprises en mars 2021 se situait au niveau très bas de 1,42% (contre 1,47% en février 2021). Depuis avril 2019 déjà, le taux d'intérêt moyen pondéré oscille autour de 1,50 %.
Source : Febelfin