​La dernière blague belge?

Dans un récent article, Etienne de Callataÿ écrivait que le précompte réduit est "parfaitement neutre budgétairement, car ce qu'il faut viser, c'est un taux d'intérêt net qui permettra d'obtenir le montant souhaité auprès des particuliers. Que l'on fixe un taux brut à 2,9% avec un précompte mobilier de 30% ou un taux brut à 2,4% avec un précompte de 15%, c'est chou vert et vert chou: ce que l'État gagne sur le taux brut, il l'abandonne au niveau du précompte et le taux net payé sera de 2%".

Sauf que, depuis lors, l'agence de la dette a finalement été contrainte de fixer le taux du prochain bon d'Etat, sans savoir s'il bénéficiera ou non du taux réduit du précompte (puisque le gouvernement ne s'est apparemment pas encore mis d'accord sur cette question). Là, évidemment, ce n'est plus tout à fait neutre pour les finances publiques...

Enfin, à supposer que le gouvernement opte quand même en faveur du taux réduit du précompte mais sans l'étendre à des produits financiers similaires d'autres Etats membres et que, sous la pression de la Commission européenne, il doive ensuite y renoncer et, pour éviter de gruger l'épargnant, augmenter le taux d'intérêt du bon d'Etat ("gross up"), l'opération deviendrait assez calamiteuse.


Politique et économieF.F.F.Bons d'Etat : rendement brut ? 2.50 et 3 % - 30% de précompte mobilier !

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