Le PIB belge a légèrement reculé de 0,1 % au quatrième trimestre. Bien que ce résultat soit légèrement meilleur que prévu, il est probablement dû en partie à un effet de stockage temporaire en lien avec le Brexit qui a fait grimper les exportations. L’inversion de cet effet temporaire devrait peser sur la croissance au début de 2021.
Nous prévoyons une reprise de la consommation privée au premier trimestre de 2021, mais le rebond devrait rester très partiel. Alors que la confiance des consommateurs se rapproche des niveaux observés avant la crise du coronavirus et que les fondamentaux de la consommation privée restent solides, de nombreuses mesures restrictives limitant la consommation restent d’application. En outre, la demande émanant des consommateurs devrait encore être affaiblie par les inquiétudes persistantes quant aux risques d'infection et par la constitution d’une certaine épargne de précaution due à l'incertitude liée à la situation du marché du travail après la suspension des mesures gouvernementales.
La croissance des investissements des entreprises devrait rester positive au premier trimestre de 2021, en ligne avec la récente amélioration généralisée de l'indicateur global du climat des affaires. Les investissements des administrations publiques et les investissements en logements devraient également continuer à progresser au premier trimestre de 2021.
La contribution des exportations nettes à la croissance du PIB devrait être négative au premier trimestre, malgré la reprise en cours du commerce international. Cela reflète principalement l’inversion de l'effet du stockage temporaire au Royaume-Uni mentionné précédemment, mais est également le résultat de l'augmentation attendue de la croissance des importations en lien avec l’accroissement de la demande intérieure.
Le modèle de prévision immédiate de la BNB « BREL » prévoit un taux de croissance trimestriel d'environ 0,45 % au premier trimestre de 2021, tandis que le modèle « R2D2 » est plus pessimiste et estime la croissance à environ zéro. L'incertitude liée à ces modèles de prévision immédiate est exceptionnellement élevée dans les circonstances actuelles, car les chocs considérables survenus depuis le début de la crise du coronavirus constituent un défi pour les estimations sur base de modèles de séries chronologiques standards. Par conséquent, ces estimations basées sur des modèles doivent être complétées par des informations recueillies auprès d'autres sources, ainsi que par des avis d'experts.
Au total, nous estimons que l'activité économique belge augmentera de 0,5 % au premier trimestre.
Source : BNB